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  • Bénou
  • 26 ans, anorexique-boulimique depuis l'age de 17 ans. oscillant entre les 39 à 50 kg pour 1m73 mais consciente que cette situation ne peut plus durer et qu'il faut s'en sortir.... voici mon parcours, mon expérience, mon témoignage vers la rémissi
  • 26 ans, anorexique-boulimique depuis l'age de 17 ans. oscillant entre les 39 à 50 kg pour 1m73 mais consciente que cette situation ne peut plus durer et qu'il faut s'en sortir.... voici mon parcours, mon expérience, mon témoignage vers la rémissi

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14 janvier 2006 6 14 /01 /janvier /2006 23:20
Quand est ce que ca finira tout ca ???
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14 janvier 2006 6 14 /01 /janvier /2006 02:19
 
 
Nb: Ces faits sont tirés de la réalité. Pour garder l'anonymat des pernonnes, j'ai volontairement changé leurs noms.

Veille de l’opération
Décembre 2002

Maman ! C’est demain qu’on lui enlèvera sa tumeur, ce mal qui la ronge, cette abominable chose qui touche de plus en plus de femmes et contre laquelle personne n’a encore trouvé de remède miracle. Maman a un cancer du sein. Après des mois de chimiothérapie c’est l’heure de l’opération. Et si cette opération se passait mal, si la chimiothérapie n’avait pas fait son travail, si jamais on lui enlève son sein, si jamais elle ne se réveille pas…
J’ai peur, peur de te perdre, maman. Je sais, je ne le montre peur être pas assez ou d’une façon mal appropriée, mais j’ai peur, peur pour toi. Ne me laisse pas maman, ne nous abandonne pas.

J’ai la boule au ventre, je n’ai mangé que des cacahuètes et des pruneaux ce soir… Mon Dieu ! Je ne savais pas qu’il y avait autant de calories dans les cacahuètes. Dire que j’en mange tous les jours depuis que je suis arrivée à l’université et que j’ai quitté le nid familial. Je mange n’importe quoi, n’importe quand. Je dois faire quelque chose. Je commence déjà à prendre un petit peu de ventre. Il n’est plus tout à fait plat, comme avant. C’est décidé, je vais faire un régime. Après tout, je peux bien y arriver. Je me sens moche, ronde, grosse…

Jour de l’opération

59kg ! j’ai pris 3 kilos depuis le début de l’année ! Horreur ! Soit disant, mon poids est « normal », mais je me sens mal dans ce poids, dans ce corps, dans cette masse. Tant pis, je ne mangerai presque pas aujourd’hui.

Je rentre du centre Baclesse. L’opération de maman s’est bien passée. Ouf ! Quel soulagement !
Nous avons pris un goûter avec papa, enfin, je n’en ai pris que la moitié. La moitié d’une grosse part de flan. Je n’ose même pas penser à toutes ces calories, de sucre, de graisse… Tant pis, je ne vais manger que des légumes verts ce soir, sans sauce, sans beurre, sans rien, si, du vinaigre. Il paraîtrait que le vinaigre fait maigrir. Tant pis si c’est mauvais pour l’estomac.


T. m’énerve ! Il me croit incapable de perdre ces 4 kilos. Je vais lui montrer que j’en suis capable. Pour qui il me prend ? J’y arriverai et je ne les reprendrai pas.

Cela fait une semaine que j’ai entamé mon régime. Ca y est, je les tiens les 4 kilos en moins !
Une envie soudaine d’écrire me prend, alors j’écris, au lieu de manger. J’ai faim, non, j’ai envie de manger, de me goinfrer, de m’emplir le bide, mais c’est malsain, je le sais et puis, je ne peux pax, je suis au travail, alors j’écris, ça m’occupe et au moins c’est pas malsain.
C’est fou ce que l’on a en commun Eléonore et moi. C’est presque comme si l’on pouvait se mettre à la place l’une de l’autre, comme si nous étions chacune le reflet de l’autre dans un miroir. Hors mis quelques particularités qui font notre unicité, tous nos symptômes, toutes nos manies, toutes nos impressions, toutes nos pensées, tout se ressemble. On se comprend sur toute la ligne, une ligne qui reste pour nous une énigme, qui nous bloque sur la même question : « quelle est la solution ? », si seulement il existe une solution… Apres tout, on se dit bien des fois que s’il existait un remède à cette merde, cela ferait bien longtemps qu’elle aurait disparu.

Vide – plein. Plein – vide… boulimie : désir de grossesse ? de maternité ? d’enfant ? Je cite les trois puisqu’il existe une différence entre ces différentes notions. En effet, on peut désirer être enceinte, porter l’enfant dans son ventre sans pour autant en vouloir et, de la même façon, on peut vouloir avoir un enfant sans pour autant le porter. C’est ainsi que la boulimique mange, mange pour s’emplir le ventre, pour combler le vide et, de cette façon, se donne un semblant de ventre enceint. De profil, son ventre a un arrondi parfait, semblable à celui d’une future mère. Il est lisse, tendu, plein…plein de cette bouffe, cette bouffe qui lui procure tant de plaisir et à la fois tant de souffrance, de mal – être, de malaise. Elle comble ensuite le malaise en accouchant, ou plutôt, en avortant de toute cette nourriture, le plus vite possible, en y mettant toutes ses forces, toutes ses tripes, tout son cœur. Elle se vide, se lave, se purge, pour retrouver sa pureté, celle qu’elle a perdue quand elle a basculé de l’autre côté.

Quelques mois plus tard...

Anorexie, mon amie, tu me retrouves peu à peu. Tu viens à moi, à nouveau et me supplie de te faire confiance, encore une fois, une dernière fois. Tu crois peut être que je n’ai pas compris, tu crois que je vais tomber dans le piège, me laisser attirer par les apparences pour qu’ensuite je te donne mon corps, que je te livre ma chair , te confie ma raison et ne soit ainsi plus que tienne, une de plus, une proie supplémentaire, une victime parmi tant d’autres. Oh non, non, je ne cèderai pas.

15-11-03

Je suis lamentable, je suis nulle. Je n’ose même plus me regarder dans une glace tellement j’ai honte, honte de moi, honte de ça, de cette connerie qui me bouffe la vie, me pourrit l’esprit… Je suis affreuse, j’ai les yeux bouffis, le visage gonflé. J’ai mal. Je me sens sale. Toute cette bouffe m’écœure. j’aurais envie de ne plus jamais manger de toute ma vie. Mais je sais que demain tout sera oublié, que je lui pardonnerais tout, qu’à nouveau je l’aimerai et ne verrai en elle que du plaisir, un bonheur suprême, ma meilleure amie et, à la fois, ma pire ennemie.

Je ne comprends pas pourquoi je fais ça ?

Ma mère et mon frère étaient là. Mon frère n’a rien vu, tellement absorbé par ses jeux vidéos. Ma mère a tout vu et, comme d’habitude, s’est énervée, a fermé tous les placards derrière moi et m’a enlevé des mais mon morceau de pain. Ca ne servait à rien. La crise était commencée et, plus elle m’en empêchait, plus la tension montait, plus j’en avais envie.
J’en ai avalé des tonnes : du gras, du moins gras, du salé, du sucré, du bon, du pas bon… de tout. J’ai tout rempli. C’était bien, c’était plein. Comme un ballon. Il était dur, ferme, tendu, mais qu’est ce qu’il me faisait mal. Je me rappelle aussi que ma mère a crié, a hurlé, comme une folle, m’a traité d’égoïste, d’ingrate, de méchante. Elle m’a dit que je le faisais exprès, pour les rendre fous ! Et moi, j’avais les yeux rivés sur mes boites de conserves, figée. Et puis elle est partie. J’ai pleuré et je l’ai entendue, elle n’était pas loin, elle m’espionnait, elle pleurait. Ses pleurs résonnaient dans ma tête, tout se bousculait. J’ai hurlé : « Arrête ! ». Je suis repartie avec mes petits gâteaux. J’ai mangé, mangé, jusqu’à n’en plus pouvoir.
Tout est parti. J’ai tout lavé, à grande eau. Je me suis fait si mal que j’ai cru que j’allais étouffer. J’ai bu, j’ai vomi, rebu et revomi encore et encore, jusqu’à ce que l’eau soit claire, presque propre, presque vierge de toute trace de chocolat, de pain ou même de tomate. « Qu’est ce que tu fais encore ? » C’était mon père… « Ne fait pas de bêtises » m’a-t-il dit. Comme il me l’avait demandé, je suis venue les rejoindre, toute penaude. Papa m’a demandé de lui jouer un morceau de piano. J’ai joué mon Chopin préféré, la Fantaisie – impromptu.
Je ne veux plus de tout ça. Je veux que ça cesse. Je n’en peux plus, je n’y arrive plus, je n’ai plus la force de me battre toute seule. J’ai pourtant tout ce qu’il me faut, j’ai des amis qui m’aiment mais ils n’y peuvent rien et puis, je crois même qu’ils en ont un peu marre ; Pour eux, tout est si simple. Allez comprendre ça. Allez comprendre que la bouffe vous pourri la vie, que vous ne pensez qu’à ça, qu’elle vous obsède. Si, il y en a un qui me comprend : Martin. La seule chose qui nous distingue l’un de l’autre, c’est le mode d’élimination. Il fait du sport à outrance, moi je vomis. Martin est un type formidable, un peu comme le frère qu’on n’a pas eu, le père que l’on aurait aimé avoir et l’amant qu’on aurait voulu aimer.




17-11-03

J’ai envie d’aller de l’avant, de m’en sortir pour de bon, coûte que coûte, une bonne fois pour toutes. Je veux que l’on soit enfin fier de moi, qu’il soit fier de moi. Je me plais à rêver qu’il attend simplement que j’aille mieux, qui sait… Mais au fond tant pis, du moment que je m’en sors, si cela peut m’encourager, me forcer à puiser au fond de moi, au fond de mes tripes, même s’il ne veut pas de moi, j’aurais au moins gagné la guérison. Bien sûr, si je peux faire cette bataille avec lui, cette guerre contre l’autre moi, ce truc qui est là, dans ma tête, qui me ronge et me rend folle…
C’est étrange… C’est comme si on faisait le vide d’air dans une bouteille en plastique en aspirant très fort. Votre ventre tout entier est comme aspiré. Ca vous prend dans tout l’estomac, dans vos tripes. Puis, ça remonte dans l’œsophage, dans le fond de la gorge, vous titille la langue, la mâchoire, les lèvres. La tête est lourde, prête à exploser. Il devient de plus en plus difficile de respirer. Le cœur bat vite, fort, il pèse dans la poitrine… je me sens mal.

14h30 : je suis en cours. Ca ne va pas. Je ne voulais pas venir en cours. J’aurais préféré manger, mais j’ai préféré venir, c’était plus raisonnable. Comme si je n’avais pas assez mangé de chocolat comme ça ! Au moins ici, je ne peux pas craquer.
Nous venons de faire un test sur la signification conative des mots. « Oiseau, enfant… mère » mère ! C’est bizarre comme sensation. Je n’arrive pas à dire ce que ce mot signifie pour moi. Peut être parce que j’ai honte, honte de penser ça. Un mélange d’amour et de colère, de douceur et d’angoisse.
J’ai envie de me vider, tout évacuer, tout ce sucre, toutes ces graisses… En même temps, j’en veux encore, encore plus, m’en faire péter la pense, jusqu’à n’en plus pouvoir. Mais pourquoi ? Pourquoi ?

18-11-03

Petit café à La parenthèse. C’est comme ça que je voudrais que soit cette partie de ma vie : une parenthèse. Malheureusement, le crochet est ouvert et j’ai beaucoup de mal à le refermer. Elle me bouffe cette fichue parenthèse ! Vivement la fin que je puisse enfin poursuivre le récit de ma vie, la vie que j’avais avant, celle que j’aurais à nouveau, après, je l’espère. Mais différente, enrichie de ces expériences, aussi douloureuses soient-elles.
Hier, on m’a dit que les cicatrices de la vie nous faisaient mûrir, comme l’épi de blé qui s’ouvre au soleil et mûrit.
Hier, comme bien souvent, j’ai sombré. Je me suis laissée submergée par ce flot d’angoisse et me suis noyé dans les plaisirs sucrés, ces plaisirs chocolatés, ces plaisirs infâmes, immondes, innommables, qui me donnent toute cette douloureuse jouissance, comme un orgasme de souffrance, comme…le plaisir interdit, ce plaisir pourtant ressenti, un plaisir mêlé aux larmes, à la douleur. Comme si, même dans les pires moments, nos émotions les plus primitives cherchaient à tout prix à s’exprimer. Comme si, pour supporter la souffrance, notre inconscient se tuait à y trouver un peu de plaisir.
Je crois que mon « deuil » est fait. Je crois même que je lui ai, non pas pardonnée, mais disons, trouvé des circonstances atténuantes, des excuses pouvant expliquer son geste. Avec le temps, j’ai transformé ma rage et ma haine en pitié.
Elle s’appelait Julia. J’avais sept ou huit ans je crois. Je ne sais plus exactement. C’est si lointain, si vieux et à la fois si clair et intact dans ma tête.
Elle m’avait allongé, là, sur le lit. « Viens, on va jouer au papa et à la maman. C’est toi la maman… » Quelle image devait-elle avoir de ce qu’est une mère, sa mère ? Une femme soumise ? Une traînée ? Un objet ?
Je me suis retrouvée toute nue. Je m’en souviens encore. Je cherchait à cacher mon pubis encore nu avec mes mains. Alors elle me les a retirées, elle me les a attachées et a commencé ces saletés, ces baisers sales, dégueulasses, partout sur mon corps de petite fille. J’avais une boule dans le bas du ventre, mes muscles étaient tendus, je ne connaissais pas cette sensation. Peu à peu, elle s’en est approchée. Mon cœur battait, battait fort. Rien que d’y penser, il bat encore, de la même façon, encore si fort, si vite. Sa bouche, sa langue, ses lèvres, tout ça s’excitait sur mon petit jardin secret. Je ne voulais pas. Je ne pouvais pas. J’ai tenu, un temps. Je devais résister, tenir, coûte que coûte. C’était sale, très sale, trop sale. C’était mal. Je ne devais pas… Mais j’ai craqué… Pourquoi n’ai-je pas pu résister ?
Elle avait réussi. Elle avait gagné ! le plaisir avait triomphé de la raison. L’espace d’un instant, je n’ai pu ignorer la jouissance procurée par cette bouche crasseuse. Elle dévorait, allègrement, s’acharnait, inlassablement. Comme si elle était fière d’avoir vaincu ma raison, fière d’avoir pénétré mon inconscient, ma sexualité. Comment ai-je pu malgré toute cette souffrance, cette impression de dégoût, comment ai-je pu me laisser submerger par mon animalité. Ce plaisir était sale. Il n’aurait jamais du exister. C’était douloureux et à la fois si intense… Je m’en souviens, j’ai honte ! Honte d’avoir trouvé du plaisir dans tant de saleté. Pourquoi ? Je n’aurais pas du… On ne doit pas, on ne peut pas, ne serait-ce qu’un instant, apprécier une souillure.
Je me sens sale, mal, poisseuse, dégueulasse, crasseuse, comme sa bouche, infectée de son vice, de son poison, de sa souffrance. Je ne vois pas comment expliquer autrement son acte à son age. Elle a tout simplement reproduit ce que, je pense, elle a aussi vécu. Elle m’a contaminée, c’est ce qu’elle voulait, me donner un peu de son mal-être, me voir souffrir comme elle, jalouse de me voir si heureuse, épanouie dans une famille saine.
Heureusement, ma grand-mère nous a appelées pour le goûter et m’a ainsi éviter de rendre la pareille à Julia. Comment a-t-elle pu, ne serait-ce qu’un instant, espérer une telle chose de moi. Je ne suis pas une serpillière. Mes lèvres vaginales sont déjà souillées, je ne vais pas salir les autres. Je n’aurais jamais pu faire ça…
A l’heure qu’il est, j’ai l’impression de m’être un peu vidée de t out ce poison qui me pourrit le corps et l’esprit.
Heureusement que j’ai mes amis. Clarisse surtout, Eléonore, Ronan, Diane… tout ces gens que j’aime, parce qu’ils sont eux et qui m’aiment, parce que je suis moi. Pourtant j’ai peur, peur de les perdre avec toutes mes conneries, qu’ils saturent, se découragent. J’ai honte de moi, honte d’être comme ça. C’est vrai après tout, eux aussi ont leurs problème. Clarisse a déjà d’énormes soucis. Ses parents viennent de se séparer. La pauvre. Au moins, moi, j’ai la chance d’avoir une famille unie. C’est déjà beaucoup. J’espère lui apporter tout le soutient et le réconfort dont elle a besoin. Même si elle affirme le contraire, je suis sûre qu’elle ne va pas bien. Un jour elle craquera… Je l’aime tellement ma Clarisse. Je serai toujours là pour elle, comme elle l’a toujours été pour moi. On se connaît depuis l’âge de six ans. Des années d’amitié, autant de choses que personne ne pourrait effacer, un trésor que chaque jour je m’efforce de préserver. Et puis, que penseraient Martin et Ronan ? quelle image je leur donne de moi ? L’image d’une pauvre fille qui ne résout ses problèmes qu’en les noyant sous une tonne de nourriture qu’elle n’est même pas capable d’assumer, donc de garder. Jamais ils ne voudront d’une fille comme ça, une fille comme moi. Je n’étais pas comme ça avant, ce n’est pas moi ça ! Ce n’est pas la Bénou à sa Clarisse ni la Babou de Ronan, ni tout ce que vous voulez. C’est juste un espèce de truc qui s’est fourré dans ma tête sans me demander mon avis. Tel un microbe, un parasite, un virus que moi seul peut combattre puisqu’il n’existe aucun traitement pour le soigner. Aucun ? Si peut être…un élan de volonté, une force magique, un sursaut d’espoir, l’amour. Courage ! Il faut que j’y arrive. Je dois le faire, pour eux, pour moi, pour ma famille et la future famille que j’espère je fonderai un jour. Une famille heureuse, saine, unie, forte, la famille de mes rêves.









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14 janvier 2006 6 14 /01 /janvier /2006 02:14
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14 janvier 2006 6 14 /01 /janvier /2006 02:03
Cela fait fort longtemps que je n'ai pas écrit, non pas que l'envie n'était pas là, mais je n'en avais plus le courage ni la force... et puis, j'ai l'impression d'écrire toujours la même chose, de raconter toujours la même histoire..; celle d'une pauvre fille de 20ans qui s'en sort pas avec la nourriture. Pourquoi, si seulement elle le savait... je crois que le mystère persistera encore longtemps... Elle voit les jours, les semaines, les mois, les années même qui passent, et, toujours rien, enfin si... des hauts, des bas... surtout des bas ! Plus de trois ans que je suis "malade", plus de trois ans que je souffre, plus de trois ans que je mens à des tas de gens, plus de trois que je me détruis, à petit feu, mais trois ans quand même que je tiens le coup. a croire qu'il me reste encore une once d'espoir... Et pourtant, ce n'est pas une vie : dormir - manger -vomir -manger- vomir- manger -vomir... et enfin... dormir.... Dormir, mon seul moment de repos ! de bonheur même ! Guérir? oui, je ne souhaite que ca ! Quand? Le plus vite derait le mieux, mais pour l'instan je n'y arrive pas, je n'y arrive plus, j'essaie, mais je n'en peux plus, je suis las, fatiguée, épuisée, essouflée de me battre contre mon autre moi : ce fichu truc qui me bouffe la vie... à en bouffer toute la journée !
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14 janvier 2006 6 14 /01 /janvier /2006 01:51

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14 janvier 2006 6 14 /01 /janvier /2006 01:35
                                                         L'espérance
 
J'ai ancré l'espérance
Aux racines de la vie
 
face aux ténèbres
j'ai dressé des clartés
Planté des flambeaux
A la lisière des nuits
 
Des clartés qui persistent
Des flambeaux qui de glissent
Entre ombres et barbaries
 
Des clartés qui renaissent
des flambeaux qui se dressent
Sans jamais dépérir
 
J'enracine l'espérance
Dans le terreau du coeur
J'adopte toute l'espérance
En son esprit prodondeur
 
Andrée Chedid
 
 
A toutes celles qui n'y croient plus... il y a toujours de l'espoir...
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