I am eating, so... I am?
Faut il vivre pou rmanger, manger pour vivre... pour moi, ce n'est qu'une question de survie désormais. J'essaie, j'essaie, je lutte, chaque jour qui passe, mais rien ne se passe, alors j'attends et j'espère qu'il y aura des jours meilleurs...
A toutes et à tous
...
Mon devoir est de vous faire partager mon expérience en tant qu'atteinte de TCA depuis plus de 10 ans maintenant , dans le but de prévenir, peut être de dissuader certain(e)s de ravager leur corps et leur âme à tout jamais .
Au début, je n'avais pas conscience des risques que les TCA pouvaient avoir à long terme, enfin du moins, je ne voulais pas y croire, je pensais que ça n'arrivais qu'aux autres, une minorité, jamais je n'aurais pensé qu'un jour moi aussi cela m'arriverai ...
Et pourtant, 10 ans après, le bilan est accablant ... ça pourrait être pire, certes, mais c'est assez pour regretter amèrement d'être tombée dans la spirale infernale de la maladie .
Au début , après 2 mois d'affamement , quelques malaises , la fatigue , le manque de concentratio
n , l'isolement peu à peu , la honte, la culpabilité, et la solitude. Aussi le mensonge, envers soi même mais surtout ses proches , le déni , l'envie de tout contrôler .. petit à petit les carences , glucose , sodium , calcium , les défenses immunitaires en baisse , les rhummes, grippes, otites à tout va ... et impossible de s'en remettre comme tout un chacun. Avec les vomissents et les laxatifs viennent l'hypkaliémie, les douleurs à l'estomac, la déshydratation , les refux gastro-oesophagiens ( donc fibroscopie ) , et plus tard l'ulcère, l'hernie hiatale (qui doit être opérée ) , les problèmes digestifs donc coloscopie et ... melanose colique . Mon système immunitaire étant tellement affaibli encore l'an passé , pourtant déjà en rémission, j'ai fait une colite pseudomembraneuse (clostriduim difficile - complication suite à une prise d'antibiotique ) ce qui m'a dû une hospitalisation de 15 jours avec isolement stérile, des douleurs atroces, et ai manqué de me faire couper un bout de mon intestin ! Mon hernie hiatale me gâche la vie , les douleurs oesophagiennes sont chroniques, persistantes même sous Inexium (inhibiteur de la pompe à protons ) à dose de deux fois 40 par jour , avec rennie et gaviscon en plus , seule l'intervention chirurgicale (le but étant d'entourer le bas de l'oesophage d'un
anneau d'estomac pour former une valve anti reflux ) en viendra à bout , mais avec des inconvennients bien sûr ... adieu le vomissement ...
troubles cardiques fréquent, hypotension...
Mon corps souffre aussi de douleurs chroniques, musculaires et osseuses dues à la perte de poids , et même en en ayant repris mes muscles ont du mal à retrouver leur taille initiale . je surveille mes dents régulièrement, à part un serrement excessif au niveau de la machoire (stress) , j'ai pour l'instant de la chance , mais le tube de dentifrice ne fait pas long feu !
Je suis encore souvent malade, je chope tout ce qui passe ... Je dors mal , autrefois les périodes de dépression ont été intenses et longues, allant jusqu'à l'hopitalistion en HP , envie d'en finir, désespoir, et tristesse de ma famille , impuissante face à tout ça , bien que to
ujours là pour me soutenir ... les addictions multiples et variées peuvent apparaitre pour palier et surajouter à l'addiction de base (la bouffe) qui ne procure plus assez de ... "piquant " : shopping compulsif , onychophagie (rongement des ongles ) , cigarettes à haute dose , travail en exces , sport à outrance , médicament psychotropes ou antalgiques , etc...
Mes troubles digestifs sont toujours là et me rendent la vie dure.
ce qui est le plus dûr dans tout ça, c'est de supporter la douleur chaque instant , chaque jour, tous les jours ... sans répis et en sachant pertinement que l'on est la seule responsable de notre pauvre fardeau ! il n'y a pas de hasard dans tout ça . on ne doit pas jouer avec sa santé !
Et j'en oublie sûrment ....
Alors si mon témoignage peut permettre à quelques personnes, même une , d'en finir avec tout ça ou de ne pas commencer, alors au moins mon combat n'aura pas été en vain ... Au moins une
bonne chose peut être ... J'espère ...
Cette liste n'est qu'exhaustive , bien d'autres conséquences existent , allant jusqu'à la mort ! Alors ne prennez pas ceci à la légère, faites vous aider ... parlez en , ne niez pas , soretez vous de cette fichue saloperie pour de bon !
Courage !!!! Moi je l'ai toujours, et j'ai encore l'espoir... la vie peut vous sourire un jour , il faut y croire
Merci d'avoir lu ceci .
ça y est ! 52 kilogrammes au compteur ! Enfin, il était temps. A coup de beurre à la truelle sur mes 6 à 8 tartines du matin, tout ça agrémentés de repas équilibrés, non calories-comptés, remplis de plaisir : avec une bonne dose de bonne humeur on arrive à tout et à point.
Je ne compte plus les galères, les ennuis de santé, mais je tiens le coup quand même. J'ai forgé mon mental avec du béton armé, peu importe les tempêtes, je peux résister encore bien bien longtemps. Mon ami , mes amis, ma famille (et moi même) sont fièrs de moi. Depuis le temps qu'on attendait le retour de la Bénou épanouie en esprit et en chair (bien qu'à leurs dires, encore 3 ou 4 kilos ne seraient pas in luxe), enfin, mes efforts, les remarques et surtout le soutien de chacun d'entre eux a payé cette fois-ci. Je compte tenir bon et continuer dans ma démarche positive. Rester optimiste et tenace à tout épreuve. Je suis "méga balaize" , enfin, je m'en persuade !
bonne nuit à vous tous qui me suivez. Merci de m'avoir lue....
Bonjour à toutes et à tous,
les jours passent et les mauvaises nouvelles s'enchaînent. Je suis rentrée de paris Mardi dernier. Nous étions partis Jeudi pour passer deux jours dans la capitale avec mon Ami , profitant du fait que je devais participer à une étude à Sainte Anne sur l'anorexie et la boulimie vendredi matin, pour prendre du bon temps et flanner un peu.
Trou noir vers une heure du matin jeudi soir alors que nous attendions le dernier tramway pour rentrer à notre hôtel.... je me souviens d'avant, je regardais le ciel et discutait avec mon ami sur la couverture nuageuse et le "smog" parisien, et ... assisa par terre à me demander ce que je faisais là.
J'ai fait une crise d'épiepsie, convulsé pendant 10 minutes et repris conscience au bout de 15mn. Les pompiers sont enfins arrivés, au grand soulagement de mon Ami : direction le centre hospitalier Saint Joseph dans le XIVème... service neurologie... etc...
Je suis désormais avérée épileptique !!!
Je n'avais pas assez de soucis comme ça !
Maintenant je n'ai plus le droit de conduire, je dois prendre un traitement à vie et vivre avec ça... je n'ai pas le choix de toute façon...
Je suis juste chagrinée par l'attitute de mes grands parents qui en sont restés à l'époque où l'épilepsie était considérée comme une maladie psychiatrique, nous savons désormais que c'est une surcharge d'activité électrique et une maladie neurologique qui se soigne bien. Mais , allez faire comprendre ça à des gens qui ont toujours entendu dire que les épileptiques étaient des fous ! ! !
J'espère juste qu'ils comprendront, je ne suis pas aliénée, juste malade !
13 juin 2010 – 23:18
Après bien des années, j'ai décidé de me mettre à l'ouvrage et de taper des années d'écriture. Des années à noter mes peines, mes joies, mes maux … mon mal, le mal qui me ronge depuis maintenant huit ans et demi, ce mal dont je ne suis toujours pas encore tout à fait sortie même si après ces années j'ai beaucoup avancé, à coup de lutte, de courage, de force, de cassages de gueule, de murs en pleine tête, mais j'avance, je progresse, je sors la tête de l'eau, je respire enfin ….. alors ce soir je commence à mettre en page le récit de ces huit années, le récit d'une galère, le récit de ma vie, celle qui a commencé quand j'ai décidé un jour que je serais anorexique.
Ca a commencé il y a huit ans et demi. A l'époque, je venais d'arriver à la fac. Je n'avais pas peur de ma propre mort, mais j'etais terrifiée à l'idée de perdre ma maman. J'allais bientôt avoir 18 ans, et j'ai commencé à jouer avec le feu, avec ma vie. Je ne savais pas que 8 ans encore apres j'en serais là. Je ne savais pas dans quoi je m'embarquais. Ma mère souffrait d'un cancer, mais moi, mes blessures d'enfance n'etaient pas guéries, des crevasses, non, des abcès et, quand on crève un abcès, ça fait mal, très mal...
un tiers de ma vie passée à la gâcher, à m'épuiser, à me détruire, à détruire aussi, sans le vouloir , les gens que j'aime et les relations avec eux. Tout ça pour quoi? Pour essayer d'atteindre une sorte de « perfection », le contrôle absolu de son corps donc de soi. Mais non, à force on se rend comte que l'on ne contrôle plus rien, on perd la maîtrise totale de la dituation, on perd pied, on s'effondre....