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  • Bénou
  • 26 ans, anorexique-boulimique depuis l'age de 17 ans. oscillant entre les 39 à 50 kg pour 1m73 mais consciente que cette situation ne peut plus durer et qu'il faut s'en sortir.... voici mon parcours, mon expérience, mon témoignage vers la rémissi
  • 26 ans, anorexique-boulimique depuis l'age de 17 ans. oscillant entre les 39 à 50 kg pour 1m73 mais consciente que cette situation ne peut plus durer et qu'il faut s'en sortir.... voici mon parcours, mon expérience, mon témoignage vers la rémissi

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9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 21:29
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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 02:25

 

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A toutes et à tous

...


Mon devoir est de vous faire partager mon expérience en tant qu'atteinte de TCA depuis plus de 10 ans maintenant , dans le but de prévenir, peut être de dissuader certain(e)s de ravager leur corps et leur âme à tout jamais .

Au début, je n'avais pas conscience des risques que les TCA pouvaient avoir à long terme, enfin du moins, je ne voulais pas y croire, je pensais que ça n'arrivais qu'aux autres, une minorité, jamais je n'aurais pensé qu'un jour moi aussi cela m'arriverai ...


Et pourtant, 10 ans après, le bilan est accablant ... ça pourrait être pire, certes, mais c'est assez pour regretter amèrement d'être tombée dans la spirale infernale de la maladie .


Au début , après 2 mois d'affamement , quelques malaises , la fatigue , le manque de concentratio

n , l'isolement peu à peu , la honte, la culpabilité, et la solitude. Aussi le mensonge, envers soi même mais surtout ses proches , le déni , l'envie de tout contrôler .. petit à petit les carences , glucose , sodium , calcium , les défenses immunitaires en baisse , les rhummes, grippes, otites à tout va ... et impossible de s'en remettre comme tout un chacun. Avec les vomissents et les laxatifs viennent l'hypkaliémie, les douleurs à l'estomac, la déshydratation , les refux gastro-oesophagiens ( donc fibroscopie ) , et plus tard l'ulcère, l'hernie hiatale (qui doit être opérée ) , les problèmes digestifs donc coloscopie et ... melanose colique . Mon système immunitaire étant tellement affaibli encore l'an passé , pourtant déjà en rémission, j'ai fait une colite pseudomembraneuse (clostriduim difficile -  complication suite à une prise d'antibiotique ) ce qui m'a dû une hospitalisation de 15 jours avec isolement stérile, des douleurs atroces, et ai manqué de me faire couper un bout de mon intestin ! Mon hernie hiatale me gâche la vie , les douleurs oesophagiennes sont chroniques, persistantes même sous Inexium (inhibiteur de la pompe à protons ) à dose de deux fois 40 par jour , avec rennie et gaviscon en plus , seule l'intervention chirurgicale (le but étant d'entourer le bas de l'oesophage d'un

anneau d'estomac pour former une valve anti reflux ) en viendra à bout , mais avec des inconvennients bien sûr ... adieu le vomissement ...

troubles cardiques fréquent, hypotension...

Mon corps souffre aussi de douleurs chroniques, musculaires et osseuses dues à la perte de poids , et même en en ayant repris mes muscles ont du mal à retrouver leur taille initiale . je surveille mes dents régulièrement, à part un serrement excessif au niveau de la machoire (stress) , j'ai pour l'instant de la chance , mais le tube de dentifrice ne fait pas long feu !

Je suis encore souvent malade, je chope tout ce qui passe ... Je dors mal , autrefois les périodes de dépression ont été intenses et longues, allant jusqu'à l'hopitalistion en HP , envie d'en finir, désespoir, et tristesse de ma famille , impuissante face à tout ça , bien que to

ujours là pour me soutenir ... les addictions multiples et variées peuvent apparaitre pour palier et surajouter à l'addiction de base  (la bouffe) qui ne procure plus assez de ... "piquant " : shopping compulsif , onychophagie (rongement des ongles ) , cigarettes à haute dose , travail en exces , sport à outrance , médicament psychotropes ou antalgiques , etc...


Mes troubles digestifs sont toujours là et me rendent la vie dure.

ce qui est le plus dûr dans tout ça, c'est de supporter la douleur chaque instant , chaque jour, tous les jours ... sans répis et en sachant pertinement que l'on est la seule responsable de notre pauvre fardeau ! il n'y a pas de hasard dans tout ça . on ne doit pas jouer avec sa santé !

Et j'en oublie sûrment ....


Alors si mon témoignage peut permettre à quelques personnes, même une , d'en finir avec tout ça ou de ne pas commencer, alors au moins mon combat n'aura pas été en vain ... Au moins une

bonne chose peut être ... J'espère ...


Cette liste n'est qu'exhaustive , bien d'autres conséquences existent , allant jusqu'à la mort ! Alors ne prennez pas ceci à la légère, faites vous aider ... parlez en , ne niez pas , soretez vous de cette fichue saloperie pour de bon !


Courage !!!! Moi je l'ai toujours, et j'ai encore l'espoir... la vie peut vous sourire un jour , il faut y croire 

 


Merci d'avoir lu ceci .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 01:20

ça y est ! 52 kilogrammes au compteur ! Enfin, il était temps. A coup de beurre à la truelle sur mes 6 à 8 tartines du matin, tout ça agrémentés de repas équilibrés, non calories-comptés, remplis de plaisir : avec une bonne dose de bonne humeur on arrive à tout et à point.

Je ne compte plus les galères, les ennuis de santé, mais je tiens le coup quand même. J'ai forgé mon mental avec du béton armé, peu importe les tempêtes, je peux résister encore bien bien longtemps. Mon ami , mes amis, ma famille (et moi même) sont fièrs de moi. Depuis le temps qu'on attendait le retour de la Bénou épanouie en esprit et en chair (bien qu'à leurs dires, encore 3 ou 4 kilos ne seraient pas in luxe), enfin, mes efforts, les remarques et surtout le soutien de chacun d'entre eux a payé cette fois-ci. Je compte tenir bon et continuer dans ma démarche positive. Rester optimiste et tenace à tout épreuve. Je suis "méga balaize" , enfin, je m'en persuade ! 

bonne nuit à vous tous qui me suivez. Merci de m'avoir lue....

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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 12:06
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Glossaire
 
 
Épilepsie

Épilepsie


 

L’épilepsie : qu’est-ce que c’est?

L'épilepsie se caractérise par des décharges d’influx nerveux anormaux dans le cerveau. Ces décharges surviennent de façon soudaine. Habituellement, elles sont de courte durée. Elles peuvent avoir lieu soit dans une zone précise du cerveau, soit dans son ensemble. Ces influx nerveux anormaux peuvent se mesurer durant un électro-encéphalogramme (EEG), un examen qui permet d’enregistrer l’activité cérébrale.

Contrairement à ce que l’on peut penser, les crises d’épilepsie ne s’accompagnent pas toujours de mouvements saccadés ou de convulsions. Elles peuvent en effet être moins spectaculaires. Elles se manifestent alors par des sensations insolites (comme des hallucinations olfactives ou auditives, etc.) avec ou sans perte de conscience, et par diverses manifestations, comme un regard fixe ou des gestes répétitifs involontaires.

Fait important : les crises doivent se répéter pour qu’il s’agisse d’épilepsie. Ainsi, avoir eu une seule crise de convulsions dans sa vie ne signifie pas que l’on soit épileptique. Une telle réaction peut apparaître dans plusieurs circonstances : un traumatisme crânien, une méningite, un accident vasculaire cérébral, un surdosage médicamenteux, un sevrage à une drogue, etc.

Il n’est pas rare que de jeunes enfants aient des convulsions au cours d’une poussée de fièvre. Appelées convulsions fébriles, elles cessent la plupart du temps vers l’âge de 5 ans ou 6 ans. Il ne s’agit pas d’une forme d’épilepsie. Lorsque de telles convulsions surviennent, il est tout de même important de consulter un médecin.

Causes

Dans environ 60 % des cas, les médecins ne sont pas en mesure de déterminer la cause exacte des crises. On suppose qu'environ 10 % à 15 % de l'ensemble des cas aurait une composante héréditaire puisque l'épilepsie semble plus répandue dans certaines familles.

En de rares occasions, l’épilepsie peut être une séquelle d’un accident vasculaire cérébral ou d’un autre traumatisme au cerveau. En effet, une cicatrice peut se former dans le cortex cérébral, par exemple, et modifier l’activité des neurones. Précisons que plusieurs années peuvent s’écouler entre l’accident et l’apparition de l’épilepsie. Et rappelons que pour qu’il y ait épilepsie, les crises de convulsion doivent survenir à répétition et non une seule fois.

Qui est touché?

En Amérique du Nord, environ 1 personne sur 100 souffre d'épilepsie. Parmi les maladies neurologiques, elle est la plus fréquente, après la migraine.

Bien qu’elle puisse survenir à tout âge, l’épilepsie se manifeste habituellement durant l’enfance ou l’adolescence, ou encore après l’âge de 65 ans. Chez les personnes âgées, l'augmentation des cas de troubles cardiaques et d’accidents vasculaires cérébraux accentue le risque.

Types de crises

On distingue 2 grands types de crises d’épilepsie :

  • les crises partielles, limitées à une région précise du cerveau;
  • les crises généralisées, étendues à toutes les zones du cerveau.

Il arrive qu’une crise, d’abord partielle, se diffuse à l’ensemble du cerveau et devienne ainsi généralisée. Le type de sensation ressentie au cours d’une crise donne une indication au médecin de sa provenance (le lobe frontal, le lobe temporal, etc.).

Les crises partielles

Elles se limitent à une zone restreinte du cerveau.

  • Crises partielles simples (autrefois appelées « crises focales »). Ces crises durent généralement quelques minutes. Durant une crise partielle simple, l’individu demeure conscient.
    Les symptômes dépendent de la zone du cerveau atteinte. La personne peut ressentir des fourmillements, émettre un mouvement incontrôlable de crispation d'une partie du corps, éprouver des hallucinations olfactives, visuelles ou gustatives ou manifester une émotion inexpliquée.
  • Crises partielles complexes (autrefois appelées « crises psychomotrices »). Durant une crise partielle complexe, l’individu est dans un état de conscience altérée.
    Il ne répond pas aux stimulations et son regard est fixe. Il peut avoir des automatismes, c'est-à-dire qu'il pose des gestes répétitifs involontaires comme tirer sur ses vêtements, claquer des dents, etc. Une fois la crise terminée, il ne se souviendra pas du tout ou très peu de ce qui s'est passé. Il peut être confus ou s’endormir.

Les crises généralisées

Ce type de crise implique l’ensemble du cerveau.

  • Absences généralisées. C'est ce qu'on appelait autrefois le « petit mal ». Les premières crises de ce type d’épilepsie surviennent habituellement durant l’enfance, de l’âge de 5 ans à 10 ans. Elles durent quelques secondes et peuvent s’accompagner de brefs battements de paupières. La personne perd le contact avec son environnement, mais conserve son tonus musculaire. Plus de 90 % des enfants ayant ce type de crises d’épilepsie sont en rémission dès l’âge de 12 ans.
  • Crises tonicocloniques. On les appelait jadis « grand mal ». C’est ce type de crises qu'on associe généralement à l'épilepsie du fait de leur aspect spectaculaire. La crise dure habituellement moins de 2 minutes. Il s'agit de convulsions généralisées qui se déroulent en 2 phases : tonique puis clonique.
    - Durant la phase tonique, la personne peut pousser un cri, puis s’évanouir. Ensuite, son corps se raidit et sa mâchoire se crispe. Cette phase dure habituellement moins de 30 secondes.
    - Ensuite, dans la phase clonique, la personne entre en convulsions (secousses musculaires incontrôlables et saccadées). La respiration, bloquée au début de la crise, peut devenir très irrégulière. Cela dure en général moins de 1 minute.
    Une fois la crise terminée, les muscles se relâchent, y compris ceux de la vessie et des intestins. Par la suite, la personne peut être confuse, désorientée, éprouver des maux de tête et vouloir dormir. Ces effets ont une durée variable, d’une vingtaine de minutes à plusieurs heures. Des douleurs musculaires persistent parfois durant quelques jours.
  • Crises myocloniques. Plus rares, elles se manifestent par de brusques secousses des bras et des jambes. Ce type de crise dure d'une à quelques secondes selon qu'il s'agit d'une secousse unique ou d'une série de secousses. Elles ne provoquent généralement pas de confusion.
  • Crises atoniques. Au cours de ces crises, peu courantes, la personne s'effondre soudainement en raison d’une perte soudaine de tonus musculaire. Après quelques secondes, elle reprend connaissance. Elle est capable de se relever et de marcher.
Conséquences possibles

Les crises peuvent entraîner des blessures corporelles si la personne perd le contrôle de ses mouvements.

Les individus atteints d’épilepsie peuvent en outre subir des répercussions psychologiques importantes causées entre autres par l’imprévisibilité des crises, les préjugés, les effets indésirables des médicaments, etc.

Les crises prolongées ou qui ne se concluent pas par un retour à l’état normal doivent absolument être traitées d'urgence. Elles peuvent entraîner d’importantes séquelles neurologiques à tout âge. En effet, durant une crise prolongée, certaines zones du cerveau manquent d’oxygène. De plus, des dommages peuvent être causés aux neurones en raison de la libération de substances excitatrices et de catécholamines associées au stress aigu.

Certaines crises peuvent même s’avérer mortelles. Le phénomène est rare et méconnu. Il porte le nom de « mort subite inattendue et inexpliquée en épilepsie » (MSIE). On croit qu’une crise pourrait altérer le rythme cardiaque ou faire cesser la respiration. Le risque serait plus élevé chez les épileptiques dont les crises ne sont pas bien traitées.

Une femme atteinte d’épilepsie qui planifie une grossesse doit prendre des précautions particulières. Elle devrait consulter un médecin au moins 3 mois avant la conception. Par exemple, il se peut que le médecin ajuste la médication en raison des risques de malformation congénitale que posent certains médicaments antiépileptiques. De plus, plusieurs médicaments antiépileptiques ne sont pas métabolisés de la même façon durant la grossesse, donc le dosage pourrait changer. À noter que les crises d’épilepsie elles-mêmes peuvent mettre le foetus en danger en le privant d’oxygène temporairement.

Considérations pratiques

En général, si la personne est bien soignée, elle peut mener une vie normale avec certaines restrictions. Par exemple, la conduite automobile ainsi que l'utilisation d'équipement technique ou de machines dans le cadre d'un emploi peuvent être interdites en début de traitement. Si la personne épileptique n’a pas eu de crise durant une certaine période, le médecin peut réévaluer sa situation et lui délivrer un certificat médical mettant fin à ces interdictions.

Épilepsie Canada rappelle que les personnes atteintes d'épilepsie ont moins de crises lorsqu'elles mènent une vie active. « C'est donc dire qu'on doit les encourager à se chercher un emploi », peut-on lire sur leur site Internet.

Évolution à long terme

L'épilepsie peut durer toute la vie, mais certaines personnes qui en sont atteintes finiront par ne plus avoir de crises. Le fait d'avoir eu ses premières crises en bas âge semble favoriser la rémission.

Pour 70 % à 80 % des personnes chez qui la maladie persiste, les médicaments parviennent à éliminer les crises.

Symptômes de l’épilepsie

  • Des périodes de perte de conscience ou de conscience altérée. Parfois, les yeux restent ouverts, avec un regard fixe : la personne ne réagit plus.
  • Dans certains cas, des convulsions : des contractions musculaires prolongées et involontaires.
  • Parfois, des perceptions transformées (goût, odorat, etc.).
  • Une respiration bruyante.
  • Parfois, une aura précède la crise. L'aura est une sensation qui varie d'une personne à l'autre (une hallucination olfactive, un effet visuel, une sensation de déjà vu, etc.). Elle peut se manifester par de l’irritabilité ou de l’agitation. Dans certains cas, la personne atteinte peut reconnaître ces sensations typiques de l’aura et si elle en a le temps, s’allonger pour prévenir une chute.

Personnes à risque

  • Personnes ayant des antécédents familiaux d’épilepsie. L’hérédité pourrait jouer un rôle dans plusieurs formes d'épilepsie.
  • Les personnes ayant subi un traumatisme au cerveau à la suite d’un coup violent, d’un accident vasculaire cérébral, d’une méningite, etc. sont légèrement plus à risque.

Facteurs de risque

Aucun connu.

Prévention de l’épilepsie

Peut-on prévenir?

Étant donné que, dans la plupart des cas, la cause de l'épilepsie demeure inconnue, il est difficile de faire des recommandations pour la prévenir.

À tout le moins, on peut éviter les cas d'épilepsie causés par un traumatisme crânien en appliquant les précautions habituelles en matière de sécurité. Par exemple, utiliser la ceinture de sécurité en voiture, porter un casque de vélo, porter un casque protecteur lorsque l’on pratique des activités à risque (escalader une paroi, exécuter des travaux de construction, conduire une moto), etc.

 

Mesures pour réduire la fréquence des crises

S'il est impossible de prévenir l'apparition de l'épilepsie, il est parfois possible de réduire la fréquence des crises en évitant de s’exposer autant que possible aux facteurs qui déclenchent leur apparition. Toutefois, il semble que la majorité des personnes atteintes ne peuvent relier leurs crises à des événements particuliers13.

Déclencheurs les plus fréquents

  • Émotions fortes
  • Exercice physique intense
  • Musique forte
  • Lumières clignotantes (jeux vidéo, éclairage des discothèques, phares, etc.)

Autres déclencheurs possibles

  • Stress
  • Fièvre
  • Période menstruelle
  • Manque de sommeil

Avoir un mode de vie sain est un complément important aux traitements médicaux pour mieux contrôler les crises. Voilà quelques conseils de base.

  • Avoir une alimentation équilibrée et prendre des repas à des heures régulières. Voir notre fiche Comment bien manger?.
  • L’alcool peut interagir avec certains médicaments anticonvulsivants et réduire leur efficacité13. Les personnes qui consomment de l’alcool auraient avantage à en parler à leur médecin. Si les crises sont bien contrôlées, une consommation modérée d’alcool peut être correcte dans certains cas (pas plus de 1 à 2 consommations par jour). Au-delà de cette quantité, le risque de crise s’accroît.
  • Éliminer les stimulants : tabac, café, thé, boissons contenant de la caféine (cola, boissons énergisantes), chocolat.
  • Ne pas prendre de drogues.

 

Traitements médicaux de l’épilepsie

Il n'est pas nécessaire de voir un médecin à chaque crise, mais une consultation s'impose dans les cas suivants :

- après une première crise;
- s’il y a des changements dans la façon dont on se sent durant et après la crise;
- s’il y a des signes de blessure;
- si la fréquence des crises varie.

Médication

La prise d’un médicament anticonvulsivant permet de faire cesser complètement les crises chez la majorité des épileptiques. Si ce n’est pas le cas, elle peut à tout le moins réduire le nombre de crises, de même que leur intensité.

Habituellement, l’usage d’un seul médicament suffit. Cependant, on doit souvent essayer plusieurs médicaments avant de trouver celui qui convient. Les anticonvulsivants provoquent souvent de la fatigue, de la somnolence et un gain ou une perte de poids. Parmi les autres effets indésirables possibles, on compte la dépression, une perte de coordination, des problèmes d’élocution et une grande fatigue.

La phénytoïne (comme le Dilantin®), la carbamazépine (comme le Tegretol®) et l’acide valproïque (Epival®, Novo-Valproic®) sont des médicaments employés depuis plusieurs années. D'autres sont plus récents, comme la gabapentine (Neurontin®), la lamotrigine (Lamictal®), le topiramate (Topamax®) et le lévétiracétam (Keppra®). La prégabaline (Lyrica®) est un analogue de la gabapentine qui provoque un peu moins d’effets indésirables.

Certains anticonvulsivants (Dilantin®, Tegretol® et Epival®) augmentent l’élimination de la vitamine D, ce qui peut à long terme causer de l’ostéoporose. Un supplément de calcium et de vitamine D est habituellement prescrit afin de prévenir ce problème.

Dans certains cas, s'il n'y a pas eu de crises pendant 2 ou 3 ans, il est possible d’entreprendre un sevrage des médicaments, en accord avec son médecin. Une rémission complète arrive parfois.

À savoir

  • La posologie doit être suivie à la lettre afin d’obtenir une efficacité maximale et le moins d’effets indésirables possible.
  • Les anticonvulsivants ont un impact sur le métabolisme d’autres médicaments, comme les contraceptifs oraux et les anticoagulants. En parler avec son médecin.
Régime cétogène

Au début des années 1920, des médecins ont observé que les enfants qui jeûnaient avaient moins de crises d'épilepsie. Ils ont attribué cet effet à l’accumulation de cétones dans le système sanguin. Pour des raisons que l'on comprend mal, un taux élevé de cétones dans le sang (cétose) est en effet associé à une réduction des crises.

Le régime cétogène est faible en glucides (sucres de tous genres). L’apport total en calories est maintenu en augmentant la consommation de gras (surtout) et de protéines. Il crée un effet similaire au jeûne, car la restriction en glucides accroît la production de cétones. Surtout efficace chez les enfants, ce régime nécessite un suivi médical.

Ce régime particulier a été délaissé en raison de sa difficulté d'application et de l'arrivée des anticonvulsivants. Depuis quelques années, on a recommencé à l'utiliser pour traiter les enfants épileptiques qui ne répondent pas bien aux traitements classiques. Selon une revue d'études parue en 2006, le régime cétogène permettrait de réduire de moitié la fréquence des crises chez environ le tiers des enfants qui le suivent2. Deux études cliniques menées subséquemment appuient aussi l’efficacité de cette diète20,21.

Des questions restent cependant en suspens. On ne sait pas encore combien de temps ce régime doit être suivi. Dans le cadre de certaines études, des enfants - chez qui il a été efficace - ont pu retourner à une alimentation normale au bout de 2 à 3 ans sans avoir de crises et sans devoir prendre de médicaments. Par ailleurs, on ne sait pas s’il est aussi efficace chez les adultes3.

Certes, cette alimentation est très riche en gras, mais les calories sont calculées scrupuleusement. Par conséquent, s’il est bien suivi, ce régime n'entraîne pas de gain de poids.

Malheureusement, il peut avoir certains effets indésirables à long terme : déshydratation, troubles gastro-intestinaux, calculs rénaux, toxicité hépatique, etc. Il peut aussi provoquer de nombreuses carences : il nécessite donc la prise de suppléments en vitamines et en minéraux. D'où l'importance de suivre un tel régime sous stricte supervision médicale.

Chirurgie

S'il s'agit de crises partielles et que la médication n’apporte pas de résultats tangibles, il est parfois possible de procéder à une chirurgie. La chirurgie consiste à pratiquer une incision dans la partie du cerveau liée aux crises, ou encore à retirer complètement cette partie, si le risque de provoquer un déficit neurologique peut être exclu. L’évaluation qui précède la chirurgie peut durer plusieurs mois, car elle comprend de multiples examens (tests d’imagerie, électro-encéphalogrammes et évaluations en neuropsychologie).

Le « Gamma Knife » est une radiochirurgie encore expérimentale pour l'épilepsie. Cette méthode consiste à irradier la zone causant l'épilepsie en utilisant une puissance de radiation très élevée. Non invasive, cette technique a l'avantage de ne détruire que les cellules malades4. À noter que cette méthode peut être employée seulement pour traiter des lésions cérébrales de petite taille (moins de 3 cm de diamètre).

Stimulation du nerf vague par un implant

Approuvée aux États-Unis et au Canada, cette technique aiderait à réduire ou à contrôler les crises qui ne répondent pas à la chirurgie ou à la médication. Il s'agit d'un dispositif - implanté sous la peau du thorax - qui stimule le nerf vague en produisant une impulsion électrique toutes les 5 minutes. Une fois bien réglé, l'appareil fonctionne automatiquement, mais ce procédé nécessite une longue période d’ajustements (il faut compter de 12 mois à 18 mois)4.

Que faire en cas de crise

Les mesures suivantes concernent les crises généralisées tonicocloniques (grand mal). D’entrée de jeu, il faut savoir qu’il est impossible d’arrêter une crise qui est déjà déclenchée. La plupart du temps, la personne tombera par terre sans que vous ayez le temps de la retenir.

- Ne tentez pas de contenir ses convulsions ou de l’immobiliser.
- Ne la déplacez pas, à moins qu’elle soit dans une position dangereuse qui la rendrait susceptible de se blesser.
- Éloignez la personne de tout ce qui pourrait faire obstacle ou causer une blessure.
- N’insérez rien dans sa bouche.
- Dénouez sa cravate ou desserrez son col, selon le cas.
- Une fois la crise terminée, placez un coussin ou un vêtement replié sous sa tête et tournez doucement la personne sur le côté (pour dégager les voies respiratoires et favoriser l'écoulement de la salive). Assurez-vous qu’elle respire facilement.
- Laissez la personne se reposer.

Appelez une ambulance dans les cas suivants

- Si la crise dure plus de 5 minutes : les crises généralisées tonicocloniques prolongées peuvent être fatales.
- Si une nouvelle crise apparaît immédiatement après la première.
- Si la perte de conscience persiste quelques minutes après la fin de la crise.

 

Des chiens guides

Des chiens sont entraînés spécialement pour accompagner les personnes épileptiques5. Lorsqu’une crise survient, le chien peut aller chercher de l’aide ou protéger la personne. Dans certains cas de crise partielle, il pourra l’emmener vers un endroit sûr. Des essais sont par ailleurs en cours afin d’apprendre aux chiens à « sentir » les crises avant qu’elles ne se produisent, et d’en avertir leur maître. Dans le cadre d’une petite étude non contrôlée menée auprès de 10 personnes atteintes d’épilepsie (avec crises tonicocloniques), la présence d’un chien guide a même réduit, au final, de 35 % ou plus la fréquence des crises chez 9 d’entre eux6. Cependant, les coûts de l’entraînement des chiens sont élevés. S’informer auprès d’une association dédiée à l’épilepsie (voir la section Sites d’intérêt).

L’opinion de notre médecin

L’épilepsie est une maladie aux multiples facettes. Souvent, elle se présente de façon dramatique et spectaculaire. Pas étonnant que nos ancêtres croyaient qu’il s’agissait de cas de possession démoniaque ou d’un phénomène paranormal. Pas étonnant non plus que de nombreuses personnes atteintes aient été victimes de toutes sortes de préjugés, par exemple :les épileptiques auraient un quotient intellectuel inférieur à la moyenne, ce qui est faux.

Si une crise survient, la première étape est de confirmer qu’il s’agit bien d’épilepsie plutôt que d’une autre affection qui lui ressemble. Par la suite, un traitement médical rigoureusement suivi permet à la personne atteinte de vivre une vie normale, dans la majorité des cas.

 

Dr Dominic Larose, M.D.

 

Révision médicale (décembre 2010) : Dr Dominic Larose, M.D., MCMFC (MU), ABEM

 

Approches complémentaires

Avertissement. Aucune approche complémentaire ne peut remplacer les traitements médicaux classiques contre l’épilepsie. Certaines peuvent néanmoins agir en complément, entre autres en réduisant l’exposition au stress, un facteur qui peut déclencher des crises d’épilepsie.

 

En traitement de soutien

Efficacité incertaine

Acupuncture, chiropratique, réponse de relaxation, yoga

Voir la légende des symboles

Approches à considérer

Biofeedback

Usage traditionnel

Bacopa

 

Chez certaines personnes, les approches suivantes ont contribué à réduire la fréquence des crises ainsi que leur intensité.

Efficacité incertaine Acupuncture. Les auteurs d’une méta-analyse parue en 2008 ont étudié les résultats de 11 études cliniques effectuées auprès d’un total de 914 sujets7. Ces études étaient de faible qualité méthodologique, selon les chercheurs. Deux études indiquent que les traitements d’acupuncture permettent de réduire la fréquence des crises d’épilepsie de 75 %. Cependant, les auteurs n’ont pas observé de différence entre l’efficacité du traitement d’acupuncture et celle du traitement placebo. L’acupuncture placebo consiste à insérer des aiguilles dans la peau à des points qui ne correspondent pas aux points traditionnellement employés.

Efficacité incertaine Chiropratique. Aucune étude clinique aléatoire n’a été publiée à ce jour. Par contre, 17 études de cas de patients recevant des traitements de chiropratique en plus d’anticonvulsifs ont été relevées dans une revue de la littérature scientifique9. Selon l’auteur, 15 de ces patients auraient fait état d’une réduction de la fréquence et de la gravité de leurs crises à la suite de ce traitement. Des études plus approfondies seront nécessaires avant de se prononcer avec plus de certitude.

Efficacité incertaine Réponse de relaxation. Une étude clinique préliminaire a mesuré l’effet d’une technique de méditation (presque identique à la réponse de relaxation), sur des personnes souffrant de crises d’épilepsie résistantes aux médicaments10. Vingt participants épileptiques ont été divisés, de façon aléatoire, en 2 groupes : méditation quotidienne et témoin. Tous les patients ont continué à prendre leurs médicaments. Après 1 an, comparativement au groupe témoin, les « méditants » ont démontré une baisse significative de la fréquence des crises et de leur intensité.

Efficacité incertaine Yoga. Un seul essai clinique bien contrôlé portant sur les effets du yoga sur la fréquence des crises d’épilepsie a été publié11,12. Les résultats de cette étude avec placebo (séances de yoga simulées) et groupe témoin (sans traitement) auprès de 32 personnes indiquent que les sujets qui ont pratiqué les véritables séances de yoga ont eu un nombre moins élevé de crises que les autres. Cependant, le petit nombre de sujets dans chacun des 3 groupes empêche de tirer des conclusions claires quant à l'efficacité thérapeutique de cette intervention.

Approches à considérer Biofeedback. Cette méthode permet d’apprendre à moduler certaines fonctions biologiques : pulsation cardiaque, ondes cérébrales, tension artérielle, etc. Elle pourrait profiter aux personnes atteintes d’épilepsie, d’après le Dr Andrew Weil17. Après un certain entraînement, une personne pourrait augmenter la fréquence des ondes cérébrales dans certaines régions du cortex, en visant spécifiquement des régions jouant un rôle dans la réduction des crises, d’après des recherches menées sur des animaux13. Cette thérapie peut aussi être employée pour réduire le stress, ce qui peut réduire la fréquence des crises lorsque celui-ci est un facteur déclenchant, d’après Épilepsie Canada18.
Le biofeedback nécessite cependant une formation auprès d’un thérapeute spécialisé. Consultez notre fiche Biofeedback.

Usage traditionnel Bacopa (Bacopa monnieri). Le bacopa est utilisé en médecine ayurvédique (la médecine traditionnelle de l’Inde). Les écrits ayurvédiques le recommandent pour traiter divers états touchant l'intellect ou le système nerveux central, comme l’anxiété, les troubles de l’attention et les convulsions épileptiques. Durant les années 1960, des chercheurs ayant mené des essais ouverts sur quelques dizaines de sujets rapportaient qu’un extrait de bacopa pouvait contribuer à diminuer la fréquence des crises d’épilepsie chez certains patients15. Aucun autre essai clinique n’a été mené depuis.
Note
. Ne pas consommer de produits de santé naturels sans d’abord en parler à son médecin.

Prudence à l’égard des produits de santé naturels

D’après la littérature scientifique, la consommation de divers produits de phytothérapie ou suppléments a été suivie d’une crise d’épilepsie. On dit que ces produits peuvent avoir un effet convulsivant. Le lien de cause à effet est cependant difficile à établir de façon sûre. L’effet dépend aussi de la dose consommée. Voici quelques exemples : le romarin (Rosemarinus officinalis), les graines de ginkgo (Ginkgo biloba), l’huile essentielle d’hysope (Hyssop officinalis, sous-espèce officinalis), l’anis étoilé (Illicium verum) japonais et le 5-HTP16. Il faut bien s’informer auprès d’un professionnel de la santé avant d’utiliser un produit de santé naturel.

Sites d’intérêt

Canada

Alliance canadienne de l’épilepsie
Plusieurs associations régionales en font partie. Ce site Internet permet de trouver leurs coordonnées.
www.questiondepilepsie.com

Épilepsie Canada
Site bilingue très complet : les données, la recherche, les traitements, vivre avec l'épilepsie, le coin des jeunes, etc.
www.epilepsy.ca

Épilepsie Section de Québec
Site fournissant les renseignements de base sur l'épilepsie.
www.epilepsiequebec.com

Guide Santé du gouvernement du Québec
Pour en savoir plus sur les médicaments : comment les prendre, quelles sont les contre-indications et les interactions possibles, etc.
www.guidesante.gouv.qc.ca

France

Épilepsie-Francewww.epilepsie-france.fr

Eole
Association franco-allemande qui organise notamment des groupes d’entraide.
http://assoeole.free.fr/

Fondation française pour la recherche sur l'épilepsie
www.fondation-epilepsie.fr

États-Unis

Epilepsy Foundation
www.epilepsyfoundation.org

International

International League Against Epilepsy
www.ilae-epilepsy.org

Groupes de soutien

Consulter la liste des groupes de soutien Épilepsie.

 

Recherche et rédaction : PasseportSanté.net
Mise à jour :
décembre 2010

 

Références

Note : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée.

Bibliographie

Alliance canadienne de l’épilepsie. [Consulté le 26 octobre 2010]. www.epilepsymatters.com
Ask DrWeil, Polaris Health (Ed). Q & A Library - Biofeedback Benefits?, DrWeil.com. [Consulté le 26 octobre 2010]. www.drweil.com
Épilepsie Canada. [Consulté le 26 octobre 2010]. www.epilepsy.ca
Fondation française pour la recherche sur l'épilepsie. [Consulté le 26 octobre 2010]. www.fondation-epilepsie.fr
InteliHealth (Ed). Diseases and Conditions - Epilepsy, Aetna Intelihealth. [Consulté le 26 octobre 2010]. www.intelihealth.com
Mayo Foundation for Medical Education and Research (Ed). Diseases & Conditions - Epilepsy, MayoClinic.com. [Consulté le 26 octobre 2010]. www.mayoclinic.com
National Library of Medicine (Ed). PubMed, NCBI. [Consulté le 26 octobre 2010]. www.ncbi.nlm.nih.gov
National Institute of Neurological Disorders and Stroke. Seizures and Epilepsy: Hope Through Research. [Consulté le 26 octobre 2010]. www.ninds.nih.gov
Natural Standard (Ed). Condition Center - Epilepsy, Nature Medicine Quality Standards. [Consulté le 26 octobre 2010]. www.naturalstandard.com
Pizzorno JE Jr, Murray Michael T (Ed). Textbook of Natural Medicine, Churchill Livingstone, États-Unis, 2006.
The Natural Pharmacist (Ed). Natural Products Encyclopedia, Conditions - Epilepsy, ConsumerLab.com. [Consulté le 26 octobre 2010]. www.consumerlab.com
UpToDate. Seizures in adult. [Consulté le 29 octobre 2010]. www.uptodate.com

Notes

1. The Natural Pharmacist (Ed). Natural Products Encyclopedia, Conditions - Epilepsy, ConsumerLab.com. [Consulté le 26 octobre 2010]. www.consumerlab.com
2. Keene DL. A systematic review of the use of the ketogenic diet in childhood epilepsy. Pediatr Neurol. 2006 Jul;35(1):1-5. Review.
3. Ballaban-Gil K, Callahan CM, et al. The ketogenic diet in the treatment of intractable epilepsy in adults. Epilepsy, 1996;37:92.
4. Fondation française pour la recherche sur l'épilepsie. L’épilepsie - Les traitements, FFRE. [Consulté le 29 octobre 2010]. www.fondation-epilepsie.fr
5. Alliance canadienne de l’épilepsie. Info sur l’épilepsie - Chiens entraînés en cas de crise, Questiondepilepsie.com. [Consulté le 29 octobre 2010]. www.epilepsymatters.com
6. Strong V, Brown S, et al. Effect of trained Seizure Alert Dogs on frequency of tonic-clonic seizures. Seizure. 2002 Sep;11(6):402-5.
7. Acupuncture for epilepsy. Cheuk DK, Wong V. Cochrane Databa

se Syst Rev. 2008 Oct 8;(4):CD005062. Review.
8. Kloster R, Larsson PG, et al. The effect of acupuncture in chronic intractable epilepsy. Seizure. 1999 May;8(3):170-4.
9. Pistolese RA. Epilepsy and seizure disorders: a review of literature relative to chiropractic care of children. J Manipulative Physiol Ther. 2001;24(3):199-205.
10. Deepak KK, Manchanda SK, Maheshwari MC. Meditation improves clinicoelectroencephalographic measures in drug-resistant epileptics. Biofeedback Self Regul. 1994 Mar;19(1):25-40.
11. Panjwani U, Selvamurthy W, et al. Effect of Sahaja yoga practice on seizure control & EEG changes in patients of epilepsy. Indian J Med Res 1996 Mar;103:165-72.
12. Ramaratnam S, Sridharan K. Yoga for epilepsy. Cochrane Database Syst Rev 2000 (3):CD001524.
13. UpToDate. Seizures in adult. [Consulté le 29 octobre 2010]. www.uptodate.com
15. Sabinsa. Bacopin® (Bacopa monniera), Clinical trials. États-Unis, 2001. [Consulté le 6 novembre 2006]. www.bacopin.com
16. The Natural Pharmacist (Ed). Natural Products Encyclopedia, Conditions - Epilepsy, ConsumerLab.com. [Consulté le 9 janvier 2007]. www.consumerlab.com
17. Ask DrWeil, Polaris Health (Ed). Q & A Library - Biofeedback Benefits?, DrWeil.com. [Consulté le 28 octobre 2010]. www.drweil.com
18. Épilepsie Canada. Diagnostic et traitement - Autres traitements, Épilepsie Canada. [Consulté le 28 octobre 2010]. www.epilepsy.ca
20. The ketogenic diet for the treatment of childhood epilepsy: a randomised controlled trial. Neal EG, Chaffe H, et al. Lancet Neurol. 2008 Jun;7(6):500-6. Epub 2008 May 2.
21. A randomized trial of classical and medium-chain triglyceride ketogenic diets in the treatment of childhood epilepsy. Neal EG, Chaffe H, et al. Epilepsia. 2009 May;50(5):1109-17. Epub 2008 Nov 19.

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17 mars 2011 4 17 /03 /mars /2011 11:26

Bonjour à toutes et à tous,

les jours passent et les mauvaises nouvelles s'enchaînent. Je suis rentrée de paris Mardi dernier. Nous étions partis Jeudi pour passer deux jours dans la capitale avec mon Ami , profitant du fait que je devais participer à une étude à Sainte Anne sur l'anorexie et la boulimie vendredi matin, pour prendre du bon temps et flanner un peu.

Trou noir vers une heure du matin jeudi soir alors que nous attendions le dernier tramway pour rentrer à notre hôtel.... je me souviens d'avant, je regardais le ciel et discutait avec mon ami sur la couverture nuageuse et le "smog" parisien, et ... assisa par terre à me demander ce que je faisais là.

J'ai fait une crise d'épiepsie, convulsé pendant 10 minutes et repris conscience au bout de 15mn. Les pompiers sont enfins arrivés, au grand soulagement de mon Ami : direction le centre hospitalier Saint Joseph dans le XIVème... service neurologie... etc...

Je suis désormais avérée épileptique !!!

Je n'avais pas assez de soucis comme ça !

Maintenant je n'ai plus le droit de conduire, je dois prendre un traitement à vie et vivre avec ça... je n'ai pas le choix de toute façon...

Je suis juste chagrinée par l'attitute de mes grands parents qui en sont restés à l'époque où l'épilepsie était considérée comme une maladie psychiatrique, nous savons désormais que c'est une surcharge d'activité électrique et une maladie neurologique qui se soigne bien. Mais , allez faire comprendre ça à des gens qui ont toujours entendu dire que les épileptiques étaient des fous ! ! !

J'espère juste qu'ils comprendront, je ne suis pas aliénée, juste malade !

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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 03:39

CLOSTRIDIUM DIFFICILE


Tableau clinique :
colite pseudomembraneuse :
- diarrhée, évt crampes abdominales
- fièvre
- hyperleucocytose
- hypoalbuminémie (entéropathie exsudative)
- colite sévère
- colite asymptomatique
- mégacolon toxique
- choc endotoxinique

Diagnostic :
présence de la toxine dans les selles
- par test direct
- via une coproculture
endoscopie (rectosigmoïdoscopie):avec biopsie

Traitement :
- arrêter si possible les antibiotiques en cause
- éviter ralentisseurs du transit
ET
- soit métronidazole oral (FlagylR)250 mg 4x/j x 10 jours (iv si absorption impossible)
- soit vancomycine orale (VancocinR) : coûteux; 125 mg 4 x/j x 10 jours(jamais iv !)

En cas de récidive (10 à 20 % des cas) : 2e cure de métronidazole ou vancomycine
(! souches resistantes au métronidazole)

Discuter la chirurgie (colectomie subtotale) en cas de perforation, péritonite, aggravation d'une défaillance organique (choc, SDRA, insuffisance rénale), colite sévère réfractaire au traitement

Mesures d'hygiène
- hygiène fécale stricte : port de gants, lavage de mains avec des produits sporicides (solutions iodées)
- isolement du malade à la période initiale

Autres germes potentiellement responsables:
Klebsiella oxytoca

 

 


 

Autre dénomination : "Bacillus difficilis".

 

Sommaire

Introduction

Systématique

Caractères bactériologiques

Habitat et pouvoir pathogène

     Habitat

     Pouvoir pathogène pour l'homme

     Pouvoir pathogène chez l'animal

Facteurs de pathogénicité

Diagnostic bactériologique

Prélèvements

Identification du germe

Mise en évidence des toxines

Sensibilité aux antibiotiques

Prophylaxie

Orientation bibliographique

 

 

Introduction

 

Clostridium difficile est une bactérie bien connue des médecins car son pouvoir pathogène pour l'homme est connu depuis 1974 et, surtout, depuis 1978. Chez l'homme, les infections font suite à une perturbation de la flore intestinale permettant aux souches toxinogènes de se multiplier et d'excréter leurs toxines.

En médecine vétérinaire, même si quelques infections ont été décrites dès la fin des années 1970 et le début des années 1980, il fallut attendre 1983 et 1987 pour que les premiers cas d'infections naturelles soient observés chez le porc et chez le cheval. Par la suite, Clostridium difficile a été mis en cause chez d'autres espèces animales.
Il n'est pas toujours possible, notamment chez les carnivores domestiques et chez le porc, d'établir une relation directe entre la présence de souches toxinogènes de Clostridium difficile et l'apparition d'une pathologie. Toutefois, à tort ou à raison, Clostridium difficile est de plus en plus fréquemment incriminé comme une cause de morbidité et de mortalité néonatales dans les élevages de porcs, y compris dans les élevages français (G. Martineau, communication personnelle ; J. Szymanski, communication personnelle).

 

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Systématique

 

"Bacillus difficilis" a été découvert par Hall et O'Toole en 1935 dans l'intestin de nouveau-nés âgés de 2 à 10 jours. En 1938, Prévot transfère cette bactérie dans le genre Clostridium et la nomenclature de Clostridium difficile a été retenue par les Approved Lists of Bacterial Names.

Le genre Clostridium regroupe des espèces très diverses en ce qui concerne leurs activités métaboliques, leurs exigences nutritionnelles et les valeurs du G + C p. cent qui sont comprises entre 22 et 55.
L'étude phylogénétique de Collins et al. montre que les Clostridium sp. se répartissent en 19 groupes et ces auteurs placent Clostridium difficile dans le groupe XI. Pour Collins et al., le groupe XI pourrait représenter une nouvelle famille qu'ils appellent la famille 13 et au sein de laquelle ils reconnaissent 9 genres différents. Dans cette classification, Clostridium difficile appartient au genre 2 qui rassemble également Clostridium bifermentans, Clostridium irregulare, Clostridium ghonii, Clostridium glycolicum, Clostridium lituseburense, Clostridium mayombei, Clostridium mangenotii, Clostridium sordellii et Eubacterium tenue.

Actuellement, Clostridium difficile et plusieurs espèces du groupe XI ont été inclus dans la famille des ¤ Peptostreptococcaceae.

 

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Caractères bactériologiques

 

Les souches de Clostridium difficile sont constituées de bacilles à Gram positif, de 0,5 à 1,9 µm de diamètre sur 3,0 à 16,9 µm de longueur, parfois groupés en chaînes de 2 à 6 cellules, généralement mobiles grâce à une ciliature péritriche, anaérobies stricts, recouverts par une couche cristalline de surface (S-layer). La sporulation de la plupart des souches peut être obtenue en 48 heures après culture sur une gélose Brucella au sang. Les spores sont subterminales (parfois terminales), ovales et déformantes. Les souches de Clostridium difficile peuvent être toxinogènes et les principales toxines responsables du pouvoir pathogène sont la toxine A (parfois qualifiée d'entérotoxine) et la toxine B (parfois qualifiée de cytotoxine). Selon leur capacité à produire ces toxines, les souches de Clostridium difficile se répartissent en trois groupes : les souches A-/B-, les souches A+/B+ et les souches A-/B+.

Clostridium difficile hydrolyse l'esculine, il produit une L-proline-aminopeptidase et il acidifie le cellobiose (réaction faiblement positive), le fructose et le glucose.
Une réponse négative est obtenue pour les tests réduction des nitrates, production d'indole, lécithinase, lipase, hydrolyse de l'amidon, acidification de l'amidon, de l'amygdaline, de l'arabinose, du galactose, du glycogène, de l'inositol, de l'inuline, du lactose, du maltose, du mélibiose, du raffinose, du rhamnose, du ribose, du saccharose, de la salicine (réponse parfois faiblement positive), du sorbitol (réponse parfois faiblement positive), du tréhalose (réponse parfois faiblement positive) et du xylose (réponse parfois faiblement positive).
L'hydrolyse de la gélatine est généralement positive, l'acidification du mannitol, du mannose et du mélézitose est variable selon les souches.

La température optimale de croissance est comprise entre 30 et 37 °C mais la culture est également obtenue à 25 et à 45 °C.
En bouillon PYG, la croissance se traduit par un trouble, la présence d'un sédiment et une acidification (pH de 5 à 5,5 après 5 jours d'incubation). Les principaux acides volatils produits sont les acides acétique, isobutyrique, butyrique, isovalérique, valérique, isocaproïque, formique et lactique.
Sur gélose au sang, après 24 heures d'incubation, les colonies sont circulaires ou à contour irrégulier, elles sont plates ou légèrement convexes, opaques, blanchâtres ou grisâtres et leur diamètre est compris entre 2 et 5 mm. Les colonies observées à la loupe binoculaire ont un aspect en verre brisé et l'odeur des cultures évoque celle du crottin de cheval. Après 48 d'incubation, les colonies obtenues sur gélose Brucella au sang enrichie en hémine et en vitamine K1 présentent une fluorescence vert pâle sous lumière ultraviolette.

 

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Habitat et pouvoir pathogène

 

Habitat

Clostridium difficile est retrouvé dans le sol ou l'eau (sous forme sporulée) et il est présent dans l'intestin de l'homme et de nombreuses espèces animales (y compris les oiseaux et les reptiles).

Une étude publiée en 1996 et réalisée dans la région de Cardiff montre que Clostridium difficile est largement répandu dans le milieu extérieur. En effet, cette bactérie a été isolée de 87,5 p. cent des 16 échantillons d'eau prélevés dans 4 rivières différentes, de 46,7 p. cent des échantillons d'eau prélevés dans des lacs, de 44 p. cent des 15 échantillons d'eau de mer, de 50 p. cent des 8 échantillons d'eau de piscine, de 21 p. cent de 104 prélèvements de sol et de 2,4 p. cent des 300 échantillons de végétaux crus.

Chez les animaux la même étude montre que le portage n'excède pas 1,6 p. cent chez les bovins, les ovins, les porcs ou les volailles et que Clostridium difficile ne semble pas présent dans l'intestin des poissons. Les chiffres concernant d'autres espèces animales seront donnés ci-dessous.

Chez l'homme, le portage varie de 0 à 3 p. cent chez les adultes sains et il peut atteindre 6 à 11 p. cent chez les individus préalablement hospitalisés ou préalablement traités aux antibiotiques. En cours d'hospitalisation, Clostridium difficile est mis en évidence chez 4 à 21 p. cent des patients et, lors d'un épisode infectieux dans un service hospitalier, jusqu'à 32 p. cent des patients peuvent héberger cette bactérie. En effet, les individus malades excrètent de nombreux germes aptes à résister sous forme sporulée dans le milieu extérieur et pouvant être disséminés soit par les mains du personnel soignant soit par des objets contaminés soit par du matériel médical comme les thermomètres. En milieu hospitalier, les risques de contamination sont favorisés par la promiscuité des malades et par une utilisation importante des antibiotiques.
Chez les nouveau-nés, le portage peut concerner jusqu'à 70 p. cent des individus mais il diminue durant les premiers mois de la vie, pour atteindre, vers l'âge de deux ans, une fréquence comparable à celle de l'adulte.

Pouvoir pathogène pour l'homme

Chez les nouveau-nés et chez les jeunes enfants, les pathologies à Clostridium difficile sont rares alors que le portage de souches toxinogènes existe et que la concentration en toxines dans les selles peut être comparable à celle des adultes malades. Cet état de résistance est encore mal compris mais il ne semble pas dû à des facteurs présents dans le lait maternel car les infections ne sont pas plus fréquentes chez les nouveau-nés nourris avec du lait en poudre. L'absence de récepteurs ou l'immaturité des récepteurs des cellules intestinales pour les toxines est l'hypothèse la plus souvent avancée.

Chez les adultes, la situation est totalement différente et Clostridium difficile est principalement responsable de colites pseudo-membraneuses et de diarrhées consécutives à une prise d'antibiotiques. Dans la très grande majorité des cas les maladies à Clostridium difficile sont donc des maladies iatrogènes et notamment des maladies nosocomiales.
Les antibiotiques agissent en perturbant la composition des flores intestinales et en permettant la colonisation de l'intestin par des souches endogènes ou plus fréquemment exogènes.
À l'exception des aminosides administrés par voie parentérale, pratiquement tous les antibiotiques peuvent favoriser la survenue d'une infection à Clostridium difficile. Les molécules les plus fréquemment impliquées sont celles ayant un spectre d'action large et susceptibles de perturber fortement les flores notamment à la suite d'une administration orale. Parmi elles, on peut citer les aminopénicillines, les aminopénicillines associées à des inhibiteurs des bêta-lactamases, les céphalosporines et la clindamycine. Inversement, le triméthoprime, la rifampicine et les fluoroquinolones sont plus rarement en cause. De manière paradoxale, des antibiotiques actifs sur Clostridium difficile peuvent déclencher un épisode infectieux. Ce paradoxe peut s'expliquer par le fait que les spores de Clostridium difficile, résistantes à tout antibiotique, vont pouvoir germer et donner des formes végétatives aptes à coloniser l'intestin dès que la pression exercée par les antibiotiques diminue. Si les cas d'infection surviennent plus fréquemment après des traitements prolongés ou à la suite de traitements associant plusieurs antibiotiques, ils peuvent aussi survenir après une prophylaxie effectuée avec une dose unique d'antibiotique.
Outre les traitements antibiotiques, les traitements chimiothérapiques anticancéreux peuvent également entraîner des diarrhées à Clostridium difficile. Les molécules les plus fréquemment incriminées sont le méthotrexate, la doxorubicine, la cyclophosphamide et le 5-fluorouracile.
Le principal facteur de risque est lié à l'âge et plus de 80 p. cent des cas sont observés chez des individus âgés de plus de 60 ans. Les autres facteurs de risque sont représentés par des opérations chirurgicales portant sur le tube digestif et par l'administration de laxatifs, de lavements barytés, d'antiacides ou de ralentisseurs du transit. Tous ces facteurs semblent agir en modifiant l'écosystème digestif ou la motilité intestinale.
L'immunité permet d'expliquer, au moins partiellement, les différences de gravité observées. En effet, les taux d'IgG circulantes et d'IgA sécrétoires sont plus faibles chez les patients présentant les colites les plus graves ou des rechutes que chez ceux souffrant d'une diarrhée plus banale et non récidivante.
Même en l'absence de mortalité, les infections de l'homme sont parfois graves et elles entraînent des coûts importants notamment en raison d'une augmentation de la durée d'hospitalisation qui est en moyenne de 8 jours pour les adultes et de 36 jours pour les jeunes enfants. De plus, la survenue d'une épidémie hospitalière peut provoquer la fermeture temporaire d'un service et une augmentation du nombre de lits inoccupés.
Depuis 2003, une souche particulière de Clostridium difficile, le clone 027, est responsable d’infections nosocomiales sévères et épidémiques. D’abord détectée au Canada et aux Etats-Unis, elle a été impliquée plus récemment dans des épidémies hospitalières en Grande-Bretagne, en Belgique et aux Pays-Bas. La première épidémie due au clone 027 a été détectée en France en mars 2006. À la date du 03 octobre 2006, la souche 027 a été retrouvée dans 19 épisodes d'infections signalées dans des établissements de santé ou des maisons de retraite du Nord-Pas de Calais.

La colite pseudo-membraneuse se caractérise par une infiltration inflammatoire intense de la muqueuse du côlon et du rectum ainsi que par la présence de fausses membranes fibrineuses adhérentes à la muqueuse. Le principal signe clinique est une diarrhée aqueuse, muqueuse ou rarement hémorragique. Ces infections peuvent être graves et le taux de mortalité atteint 0,6 p. cent voire même 35 à 50 p. cent lors de la survenue d'un mégacôlon ou d'une perforation du côlon. Les enquêtes épidémiologiques montrent que plus de 95 p. cent des cas de colite pseudo-membraneuse sont liés à la colonisation de l'intestin par des souches de Clostridium difficile toxinogènes.

Clostridium difficile est la principale étiologie des diarrhées consécutives à une antibiothérapie. En pratique ambulatoire, il serait à l'origine de 8 à 10 p. cent des cas et il est reponsable de 10 à 25 p. cent des diarrhées survenant en cours d'hospitalisation. Dans certains hôpitaux, Clostridium difficile est la bactérie entéropathogène la plus fréquemment isolée des selles.

L'isolement de Clostridium difficile à partir de prélèvements autres que les selles ou l'intestin est beaucoup plus rare. Cette bactérie peut être isolée de bactériémies, de péritonites, d'abcès intra-abdominaux, d'infections de plaies chirurgicales, d'abcès du cerveau, d'ostéomyélites... Ces infections extra-intestinales présentent quelques caractères particuliers : (i) les souches isolées peuvent être non toxinogènes ; (ii) les infections ne succèdent pas toujours à une antibiothérapie et (iii) les infections surviennent parfois chez de très jeunes enfants.
La responsabilité de Clostridium difficile dans les infections extra-intestinales est souvent difficile à établir car les souches sont souvent isolées en association avec d'autres bactéries. Toutefois, des cultures pures ont été obtenues à partir d'abcès hépatique, splénique et pancréatique.

Pouvoir pathogène chez l'animal

Chevaux

Chez le cheval, le taux de portage semble faible (à moins qu'il ne soit sous estimé) et, selon diverses enquêtes, Clostridium difficile est retrouvée chez moins de 4 p. cent des animaux.

La première étude impliquant Clostridium difficile dans les infections du cheval a été publiée en 1987. Cette étude portait sur des poulains, non traités aux antibiotiques et atteints de diarrhée ou d'entérite hémorragique nécrosante. Les résultats montraient que 63 p. cent des animaux hébergeaient Clostridium difficile et que les toxines étaient détectées chez 65 p. cent d'entre eux. En revanche cette bactérie n'était pas mise en évidence chez des poulains et des adultes sains. En 1988, Jones et al. ont reproduit la maladie en faisant ingérer à des poulains une souche de Clostridium difficile isolée d'un poulain malade.

Par la suite, Clostridium difficile a été mis en évidence, aussi bien chez les poulains que chez les adultes, dans des cas de diarrhée et dans des cas d'entérocolite souvent consécutives à l'administration d'antibiotiques. Le rôle des antibiotiques et notamment de l'érythromycine a été illustré par une étude suédoise montrant que l'association érythromycine-rifampicine, classiquement utilisé chez les poulains atteints de pneumonie à ¤ Rhodococcus equi, pouvait conduire à une colite sévère chez les juments. L'érythromycine est excrétée dans les fèces des poulains et l'absorption par coprophagie, même en quantité minime, de cet antibiotique par les juments est susceptible d'altérer la flore digestive et de déclencher une entérocolite. La rifampicine ne semble pas en cause si bien que cette étude a conduit quelques vétérinaires à utiliser une association gentamicine-rifampicine pour traiter les infections à ¤ Rhodococcus equi.

Cliniquement, les poulains présentent une diarrhée qui dans environ 50 p. cent des cas peut être hémorragique, une déshydration, des coliques et une dyspnée. Chez les adultes, l'infection se traduit par une diarrhée qui peut être modérée ou intense, une perte d'appétit, des coliques et parfois une mort subite. À l'autopsie, le contenu intestinal est fluide, la muqueuse présente des lésions de nécrose (superficielle ou profonde), parfois un œdème modéré et elle peut être recouverte d'un exsudat fibrino-hémorragique.

Un cheval atteint de diarrhée va contaminer l'environnement dans lequel Clostridium difficile peut survivre très longtemps sous forme sporulée. Cette contamination du milieu extérieur, mise en évidence dans des cliniques hospitalisant des chevaux, pourrait être à l'origine de contaminations nosocomiales.

Carnivores

Comme chez de nombreuses espèces animales, Clostridium difficile est présent dans l'intestin des carnivores. Selon les enquêtes, de 0 à plus de 40 p. cent des chiens ou des chats adultes hébergent des souches toxinogènes ou non toxinogènes de Clostridium difficile sans présenter de troubles digestifs. Chez les chiots âgés de moins de 10 semaines, le portage est beaucoup plus fréquent et 94 p. cent des chiots peuvent être des porteurs transitoires de germes. Ce portage est observé plus fréquemment chez des animaux hospitalisés et des souches de Clostridium difficile peuvent être isolées des locaux ou du matériel des cliniques vétérinaires.

Des cas de diarrhée à Clostridium difficile ont été décrits chez le chien et chez le chat. La mise en cause de cette bactérie repose sur la mise en évidence de toxines dans les fèces et sur l'efficacité fréquente d'un traitement par le métronidazole. Aussi bien chez le chien que chez le chat, ces diarrhées ne sont pas toujours consécutives à un traitement antibiotique et si Clostridium difficile est bien l'agent étiologique de ces pathologies, d'autres facteurs de risque doivent exister.

Le portage de souches éventuellement toxinogènes par les chiens et les chats pose le problème d'un éventuel risque de transmission à l'homme. À la connaissance de l'auteur, aucune transmission de l'animal à l'homme n'a été identifiée, mais les personnes âgées et/ou immunodéprimées, recevant un traitement antibiotique, devraient éviter les contacts avec un animal familier.

Porcs

Le premier cas d'infection chez le porc semble avoir été décrit chez des animaux SPF présentant une colite muco-hémorragique. L'inoculation de la souche à des porcs axéniques a permis d'observer de l'inappétence et une congestion du côlon dont la muqueuse était recouverte d'un exsudat mucopurulent.

En élevage conventionnel, Clostridium difficile a été isolé chez deux porcs âgés de huit semaines et présentant une diarrhée modérée et un amaigrissement important.
Depuis quelques années, plusieurs études suggèrent que Clostridium difficile est responsable de morbidité et de mortalité dans la phase du pré-sevrage. Les animaux, le plus souvent âgés de moins de 7 jours, sont amaigris, ils présentent des épanchements thoraciques et abdominaux et éventuellement de la diarrhée. À l'autopsie, les principales lésions sont un œdème du côlon et une typhlocolite et le côlon renferme un contenu plus ou moins fluide de couleur jaunâtre. Les examens histologiques révèlent la présence de foyers suppurés dans la lamina propria du côlon, une infiltration par des neutrophiles, des érosions de la muqueuse, des foyers d'exsudation de mucus et de fibrine et la présence de bacilles parfois sporulés. Occasionnellement, des lésions comparables sont observées dans l'iléon.

D'après Yaeger, la maladie a été reproduite en faisant ingérer à des porcelets des cultures de Clostridium difficile isolées d'animaux malades, les animaux inoculés présentent un œdème du côlon, ils permettent l'isolement de la souche d'épreuve et des toxines sont mises en évidence dans leur fèces.
Le rôle de Clostridium difficile en tant qu'agent étiologique est cependant difficile à établir. En effet, si la présence de toxines est détectée chez environ 42 p. cent des porcelets malades, environ 74 p. cent des porcelets sains présentent également des toxines dans leurs fèces. De plus, les fèces des animaux présentant un œdème du côlon ou une colite ne permettent pas toujours la mise en évidence de toxines. Le principal argument suggérant que Clostridium difficile est naturellement pathogène pour les porcelets tient à la quantité de toxine qui semble plus importante chez les animaux malades que chez les animaux sains.
Si on tient du fait que Clostridium difficile est un germe présent dans l'environnement et que les individus jeunes, aux flores encore imparfaitement constituées, peuvent être des porteurs de germes, il semble nécessaire d'attendre les résultats d'études complémentaires avant d'affirmer que cette bactérie est un agent pathogène majeur chez les porcs non sevrés.

Autres espèces animales

Dans les conditions expérimentales ou après un traitement antibiotique, le hamster, le cobaye, la souris et le rat sont sensibles à Clostridium difficile. Chez le hamster, des diarrhées liquides accompagnées d'une mortalité élevée ont été observées chez des animaux non traités aux antibiotiques et nourris avec un alimentation riche en graisse ou en cholestérol. Chez ces animaux, contrairement à ce qui est observé chez les hamsters recevant une antibiothérapie, la flore intestinale n'est pas altérée ce qui suggère l'intervention d'autres facteurs de risque.

Dans les conditions naturelles, des infections à Clostridium difficile ont été décrites chez des levrauts âgés de moins de 10 jours et présentant une diarrhée suivie d'une mortalité élevée.
Chez le lapin, des diarrhées aqueuses et des entérotoxémies mortelles ont été observées à la suite de traitements à la pénicilline ou à l'ampicilline et chez des animaux SPF n'ayant pas reçu d'antibiotiques. Ces infections sont toutefois moins fréquentes que les infections à ¤ Clostridium spiroforme.

Un cas de diarrhée consécutif à un traitement antibiotique a été décrit chez un ours (Ursus arctos) dans un zoo des USA, un cas d'entérite pseudo-membraneuse a été décrit chez un pingouin (Eudyptes chrysolophus) traité à la ciprofloxacine et des entérites ont été observées chez des autruches (Struthio camelus) élevées en captivité.

Les toxines de Clostridium difficile ont été mises en évidence chez des macaques (Macaca fascicularis, Macaca nemestrina) et cinq cas de mortalité ont été décrits chez des tamarins (Saguinus oedipus) ayant reçu un traitement antibiotique (érythromycine ou norfloxacine) en vue de traiter des diarrhées à Campylobacter sp.

 

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Facteurs de pathogénicité

 

Clostridium difficile possède de nombreux facteurs de pathogénicité et, comme c'est le cas pour d'autres bactéries, tous les facteurs de pathogénicité ne sont pas exprimés par toutes les souches.

L'adhésion aux cellules intestinales, favorisée par la mobilité de la bactérie et par un chimiotactisme pour le mucus intestinal, a été démontrée dès 1979 mais la nature des adhésines n'est pas encore connue avec certitude. On a évoqué l'intervention de pili, le rôle des flagelles, le rôle de la couche cristalline de surface, la présence de protéines de 27 et de 40 kDa, des interactions électriques et même une intervention de la toxine A.

La résistance à la phagocytose pourrait être due à la présence de polysaccharides de surface.

Les lésions tissulaires pourraient partiellement résulter de l'action d'enzymes hydrolytiques (hyaluronidase, chondroïtine sulfatase, gélatinase et collagénase).

Le pouvoir toxinogène résulte de l'action de 5 toxines éventuellement excrétées par les souches de Clostridium difficile :
- Les toxines A et B ont été les plus étudiées et leur étude est envisagée ci-dessous.
- Une entérotoxine protéique instable et non purifiée a été mise en évidence par quelques auteurs. Son rôle dans le pouvoir pathogène de Clostridium difficile est encore inconnu.
- Une protéine de haut poids moléculaire apte à perturber le potentiel électrique des cellules intestinales et une ADP-ribosyltransférase, produite uniquement par quelques souches, ne semblent pas jouer un rôle important dans la pathogénie.

En fait, le pouvoir pathogène de Clostridium difficile semble reposer avant tout sur la production des toxines A et B. Ces deux toxines, codées par deux gènes portés par un même locus de pathogénicité, sont constituées d'une unique chaîne peptidique de 308 kDa pour la toxine A et de 270 kDa pour la toxine B. Ces deux toxines présentent une forte homologie de séquence et sur le plan fonctionnel elles sont constituées de trois domaines. Le domaine doué d'une activité toxique est situé à l'extrémité NH2 terminale, le domaine responsable de la fixation aux cellules, formé d'unités répétés, est situé à l'extrémité COOH terminale de la chaîne peptidique et au milieu de la chaîne peptidique se situe une région qui semble impliquée dans la pénétration dans les cellules.
Ces deux toxines sont cytotoxiques pour de nombreuses cellules, elles augmentent la perméabilité capillaire et elles peuvent provoquer des hémorragies (activité plus marquée pour la toxine A). La toxine A est capable de provoquer un afflux liquidien dans de nombreux modèles expérimentaux alors que cet effet n'est généralement pas observé avec la toxine B. Toutefois, la toxine B semble renforcer l'action de la toxine A et des souches produisant uniquement de la toxine B sont aptes à provoquer des infections expérimentales et elles sont douées d'un pouvoir pathogène naturel. Ces souches A-/B+ sont très rares en France mais elles représentent jusqu'à 3 p. cent des souches anglaises et galloises et elles ont été mises en cause dans une épidémie observée dans un hôpital canadien.
Les souches de Clostridium difficile ne produisant aucune de ces deux toxines ne sont pas pathogènes. Chez ces souches, le locus de pathogénicité est remplacé par une séquence de 127 bases ne codant pour aucune protéine.

Après fixation sur un récepteur cellulaire (la nature du récepteur pour la toxine B est inconnue), les toxines pénètrent dans la cellule par endocytose avant d'être libérées dans le cytoplasme. Elles provoquent alors une glycosylation des protéines liant le GTP, telles que les protéines Rho (glycosylation de la thréonine en position 37), Rac et Cdc42Hs qui sont impliquées dans la formation du cytosquelette. La désagrégation du cytosquelette conduit à un arrondissement des cellules et à une altération des jonctions cellulaires. La désorganisation des épithéliums résulte également d'une activation des mécanismes apoptotiques mise en évidence aussi bien avec la toxine A qu'avec la toxine B. Il s'en suit une augmentation de la perméabilité se traduisant par de la diarrhée. Dans les conditions naturelles, les cellules épithéliales du côlon sont les plus affectées. Expérimentalement, la toxine B est 100 à 1000 fois plus cytotoxique que la toxine A.

Les infections à Clostridium difficile se caractérisent par un afflux massif de neutrophiles et/ou la formation de micro-abcès ou de pseudo-membranes riches en neutrophiles. Cet afflux de neutrophiles résulte de la libération de TNFalpha et d'IL-8 par les monocytes et les macrophages, d'une stimulation de la phospholipase A2 (ce qui conduit à la synthèse de prostaglandines et de leucotriènes) ainsi que de la libération de TNFalpha et d'histamine par les mastocytes. Les toxines A et B sont capables de stimuler la libération de cytokines produites par les monocytes et les macrophages alors que seule la toxine A semble capable de déclencher la synthèse de prostaglandines et de leucotriènes et d'activer les mastocytes.
Le rôle de la toxine A dans la synthèse des cytokines pro-inflammatoires passerait par la libération de substance P, un peptide de 11 acides aminés ayant un rôle de médiateur pour de nombreux neurones y compris les neurones sensitifs de la sous-muqueuse intestinale et connue pour stimuler différentes cellules dont les mastocytes et les macrophages. L'importance de la substance P a été démontrée chez le rat car les animaux traités par un antagoniste de la substance P sont moins sensibles à l'action de la toxine A. Selon Pothoulakis et al. la séquence des événements pourrait être la suivante : (i) la fixation de la toxine A sur les entérocytes entraîne la libération de cytokines par ces cellules; (ii) ces cytokines diffusent dans la lamina propria et stimulent les terminaisons nerveuses des neurones de la sous-muqueuse ; (iii) en réponse à cette stimulation les neurones libèrent la substance P qui à son tour stimule les mastocytes et les macrophages ; (iv) les cytokines produites par ces cellules induisent la sécrétion de liquide par les cellules intestinales et l'afflux des neutrophiles.
Les mastocytes semblent avoir un rôle important dans la pathogénie des infections à Clostridium difficile car, par comparaison avec des souris normales, des souris dépourvues de mastocytes sont moins sensibles à l'action de la toxine A.

 

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Diagnostic bactériologique

 

Le diagnostic d'une infection à Clostridium difficile repose sur la mise en évidence du germe ou de ses toxines. Aux USA, la détection des toxines est considérée comme le meilleur moyen de diagnostic alors qu'en Europe on préfère y associer la culture du germe. Les techniques de diagnostic moléculaire, notamment l'utilisation de sondes ou de techniques PCR, ne semblent pas donner de meilleurs résultats que les techniques conventionnelles.

Prélèvements

Chez l'homme, seules les selles liquides font l'objet d'une recherche de Clostridium difficile et de ses toxines et il ne semble pas utile de répéter les analyses en cas de réponse négative. Chez l'animal, la diarrhée peut être modérée ou absente et la recherche du germe ou de ses toxines peut être entreprise sur des fèces même non diarrhéiques si les commémoratifs y incitent. De même, au moins chez le cheval, la répétition des prélèvements est conseillée car le germe ou ses toxines ne sont parfois détectés que 5 jours après l'apparition des premiers signes cliniques.

La recherche de la toxine doit s'effectuer sur des prélèvements de fèces fraîches ou, si l'analyse ne peut être effectuée immédiatement, sur des fèces conservées à + 4 °C. En effet les toxines se dénaturent à 22 °C et elles ne sont plus mises en évidence dans 20 p. cent des prélèvements acheminés par voie postale sans réfrigération.
Chez le porc, il existe une très bonne corrélation entre la mise en évidence de la toxine dans le contenu du côlon et sa mise en évidence dans les écouvillonnages rectaux si bien que des écouvillons, à condition d'être conservés au froid, constituent un bon prélèvement.

Les formes végétatives de Clostridium difficile perdent rapidement leur viabilité lorsque le prélèvement est conservé dans une atmosphère normale et elles donnent naissance à des spores. En revanche, si le prélèvement est placé dans un milieu de transport pour bactéries anaérobies, la forme végétative survit au moins 30 jours à + 4 °C.
Le plus souvent, la perte de viabilité des formes végétatives n'est pas considérée comme un problème important car, in vitro, il est possible de favoriser la germination des spores à l'aide de techniques particulières (Cf. infra). Un vétérinaire praticien ne connaît pas toujours la méthodologie utilisée par son laboratoire de diagnostic et il ne peut savoir si celui ci appliquera une technique apte à favoriser la germination des spores. Aussi, pour éviter des réponses faussement négatives, il est conseillé d'envoyer les prélèvements de fèces dans un milieu de transport pour anaérobies et de les conserver à + 4 °C.

Identification du germe

En l'absence de milieux sélectifs, l'isolement de Clostridium difficile est délicat car sa croissance peut être masquée par les autres bactéries de la flore fécale (d'où le qualificatif de difficile donné à cette clostridie). L'introduction du milieu CCFA* (Cycloserine Cefoxitin Fructose Agar), milieu sélectif le plus utilisé, permet l'isolement de 2 X 103 bactéries dans un gramme de matières fécales sèches contenant 6 X 1010 bactéries. Les fèces sont ensemencées directement, sans dilution initiale, et les boîtes sont incubées 48 heures en anaérobiose. Le fait d'utiliser des géloses préalablement incubées en anaérobiose permet d'augmenter la sensibilité et, d'une manière générale, une anaérobiose rapide augmente les chances d'isolement.
La sensibilité est également favorisée par les procédés aptes à favoriser la germination des spores. Deux techniques sont couramment utilisées : 1) l'incorporation de 1g/L de taurocholate de sodium dans le milieu ; 2) un traitement préalable des fèces à l'éthanol (homogénéiser 1 mL du prélèvement dans 1 mL d'éthanol à 95 et laisser 1 heure à température ambiante avant d'ensemencer une gélose CCFA).

La recherche de Clostridium difficile dans l'environnement peut s'effectuer à l'aide de boîtes de contact (dites aussi boîtes de Rozier-Pantaléon ou boîtes RODAC) contenant du milieu CCFA. La survie dans l'environnement ne pouvant se faire que sous forme sporulée, l'addition de taurocholate de sodium au milieu de culture est indispensable. Une autre technique consiste à utiliser des écouvillons humides qui, après badigeonnage des surfaces, sont placés dans des tubes contenant 10 mL de thioglycolate semi-solide (agar à 2 pour mille), 1 g/L de taurocholate de sodium, 100 µg/mL de cyclosérine et 1 µg/mL de céfotaxime. Les milieux incubés à 37 °C sont examinés durant 5 jours et, en cas de croissance bactérienne, ils sont repiqués sur gélose CCFA.

Sur milieu CCFA au jaune d'œuf, les colonies de Clostridium difficile sont jaunes, mates, irrégulières, d'un diamètre de 2 à 10 mm et à la loupe binoculaire elles ont un aspect en verre brisé. Sur milieu CCFA au sang de cheval, les colonies sont identiques mais leur couleur est grise. Dans tous les cas, l'odeur particulière des cultures permet également d'orienter le diagnostic. Clostridium difficile est sensible à l'oxygène et sur les milieux sélectifs la sporulation n'est pas toujours observée. Aussi, pour éviter une perte des souches, les colonies doivent être repiquées dans les 30 minutes suivant l'ouverture des jarres.

L'identification peut se réaliser par l'analyse des acides volatils par chromatographie en phase gazeuse. La production d'acide isocaproïque, d'acide isovalérique et d'acide valérique est en effet caractéristique de ce germe. L'analyse des acides volatils est rapide et fiable mais elle n'est pas à la portée de tous les laboratoires. Les techniques biochimiques classiques permettent également l'identification mais l'utilisation de galeries miniaturisées donne des résultats variables selon les kits. Toutefois, la galerie API 20A donne un pourcentage d'identification correcte de 95,5.
Fedorko et Williams préconisent d'identifier Clostridium difficile par ses caractères morphologiques, ses caractères culturaux et la production de L-proline-aminopeptidase révélée par l'utilisation du système PRO Disc (Carr-Scarborough Micobiologicals). Les résultats obtenus par ces auteurs (et largement confirmés par García et al.) montrent que toutes les souches de Clostridium difficile cultivent sur milieu CCFA et donnent une réponse positive au test L-proline-aminopeptidase. Clostridium sordellii et Clostridium sporogenes produisent une L-proline-aminopeptidase mais ils ne cultivent pas sur le milieu CCFA. Clostridium innocuum pousse sur le milieu CCFA en donnant des colonies proches de celles de Clostridium difficile mais cette bactérie ne produit pas de L-proline-aminopeptidase. Clostridium glycolicum et Clostridium bifermentans donnent une réponse positive au test L-proline-aminopeptidase, ils cultivent sur milieu CCFA mais leurs colonies n'ont pas l'aspect des colonies de Clostridium difficile.

L'identification du germe est lente mais elle est considérée comme la technique la plus sensible, elle permet la détection de Clostridium difficile dans l'environnement et elle permet un typage des souches. Son principal inconvénient est qu'elle ne permet pas de distinguer les souches toxinogènes des souches non toxinogènes si bien qu'en l'absence de mise en évidence des toxines dans les selles, il faut vérifier le caractère toxinogène des souches isolées in vitro.

Plusieurs techniques de typage ont été développées afin de mieux comprendre l'épidémiologie des infections à Clostridium difficile. Parmi celles ci on peut citer le sérogroupage (agglutination des souches à l'aide de sérums produits chez le lapin) qui permet de reconnaître au moins 19 sérogroupes, l'électrophorèse des protéines en gel de polyacrylamide, l'analyse des profils de macro-restriction, la RAPD (random amplified polymorphic DNA), le ribotypage... Ce sont ces techniques qui ont permis de démontrer la transmission du germe entre malades et la réalité des épidémies nosocomiales. Sur le plan mondial, des groupes de travail ont été mis en place et leurs principaux résultats ont été analysés par Brazier en 2001.

Détection des toxines

La recherche d'une activité cytotoxique dans un filtrat de fèces est souvent considérée comme la méthode de référence. De nombreuses lignées cellulaires peuvent être utilisées (Vero, Hep2, CHO, HeLa, MRC-5...) mais les cellules Vero semblent les plus sensibles. Le filtrat est obtenu en centrifugeant une suspension de fèces au 1:5 dans du tampon phosphate puis en filtrant le surnageant sur un filtre de porosité de 0,22 µm. Un aliquot du filtrat est mis au contact d'un tapis cellulaire confluent et un effet cytotoxique est recherché après 6 heures, 24 heures et 48 heures d'incubation. Un effet cytotoxique se traduit par un étirement et une augmentation de la réfringence des cellules suivis d'un détachement et d'un arrondissement des cellules. L'effet cytotoxique résulte principalement de l'action de la toxine B et sa spécificité est vérifiée par sa neutralisation obtenue avec un sérum anti-Clostridium difficile ou anti-Clostridium sordellii (la toxine létale de Clostridium sordellii et la toxine B de Clostridium difficile présentent suffisamment de communautés antigéniques pour permettre une telle neutralisation croisée). Cette technique est sensible, spécifique (à condition d'effectuer les tests de neutralisation) mais elle nécessite l'utilisation de cultures cellulaires.

Plusieurs kits commercialisés détectent la présence des toxines dans les fèces par une technique immuno-enzymatique. La plupart des kits détectent la toxine A mais certains d'entre eux détectent également la toxine B ce qui permet de diagnostiquer les infections dues à des souches A-/B+. Certains de ces kits ont un conditionnement unitaire et se caractérisent par une manipulation simplifiée et rapide. Ces techniques immuno-enzymatiques sont moins sensibles que la mise en évidence d'un effet cytotoxique mais elles donnent un résultat rapide et elles peuvent être mises en œuvre par tous les laboratoires.
Le test "Triage® C. difficile Panel" (Biosite Diagnositcs Inc.) permet la détection simultanée de la toxine A et d'un antigène (la glutamate déshydrogénase) commun à toutes les souches de Clostridium difficile. Le principal avantage de ce test est d'avoir une valeur prédictive négative de pratiquement 99,7 p. cent lorsque les résultats sont négatifs pour la mise en évidence de la toxine A et pour la recherche de l'antigène commun. La mise en évidence de l'antigène commun en l'absence de toxine A nécessite des examens complémentaires.

 

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Sensibilité aux antibiotiques

 

La détermination in vitro de la sensibilité aux antibiotiques des souches de Clostridium difficile n'est pas toujours effectuée en routine. Une étude réalisée sur 198 souches isolées en France (100 souches isolées en 1991 et 98 souches isolées en 1997) montrent que les antibiotiques les plus actifs sont le métronidazole, la vancomycine et la teicoplanine. En ce qui concerne les autres antibiotiques 64 p. cent des 198 souches présentaient une concentration minimale inhibitrice supérieure ou égale à 1 µg/mL vis-à-vis de l'érythromycine, 80 p. cent des souches avaient une CMI supérieure ou égale à 2 µg/mL vis-à-vis de la clindamycine, 23,7 p. cent des souches avaient une CMI supérieure ou égale à 8 µg/mL vis-à-vis de la tétracycline, 22,7 p. cent des souches avaient une CMI supérieure ou égale à 4 µg/mL vis-à-vis de la rifampicine et 14,6 p. cent des souches avaient une CMI supérieure ou égale à 16 µg/mL vis-à-vis du chloramphénicol.

Le simple arrêt de l'antibiothérapie permet une guérison spontanée chez environ 15 à 25 p. cent des patients. Toutefois, un traitement est parfois nécessaire et il fait généralement appel au métronidazole qui est moins coûteux que la vancomycine ou la teicoplanine et dont l'emploi permet d'éviter la sélection de souches, notamment de souches d'entérocoques, résistantes aux glycopeptides. Après traitement, les rechutes sont fréquentes mais elles sont dues à une réinfection des malades par des spores et non à l'apparition de souches résistantes.
Le traitement des individus porteurs sains de germes n'est pas recommandé. Un traitement par le métronidazole s'est avéré inefficace et la vancomycine, bien qu'entraînant temporairement la disparition de Clostridium difficile, conduit à un taux de portage plus élevé (par comparaison avec l'administration d'un placebo) deux mois après l'arrêt du traitement.

En médecine vétérinaire, le métronidazole a été utilisé pour le traitement des chats et des chevaux. La vancomycine a été utilisée chez le cobaye et chez des hamsters de laboratoire afin d'enrayer des cas de mortalité chez des animaux utilisés dans des expérimentations de longue durée. La bacitracine a parfois été recommandée pour le traitement des chevaux et elle est utilisée pour le traitement des porcs même si deux études, effectuées sur des souches isolées du cheval, montrent que Clostridium difficile résiste à la bacitracine. Selon Yaeger (2002), l'érythromycine, la tiamuline et la tylosine pourraient être efficaces pour le traitement des porcelets.

 

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Prophylaxie

 

Les principales mesures prophylactiques consistent à utiliser les antibiotiques de manière rationnelle (et donc modérée), à prescrire, chaque fois que c'est possible, des antibiotiques à spectre étroit et à éviter les associations d'antibiotiques. Chez l'homme, l'utilisation de Saccharomyces boulardii (UltralevureR) a fait la preuve de son efficacité dans la prévention des colites pseudo-membraneuses, des diarrhées post-antibiotiques et dans la prévention des rechutes.

Ces mesures doivent être complétées par des mesures d'hygiène : port de gants à usage unique par le personnel manipulant des fèces ou des objets souillés, lavage soigneux des mains avant et après les soins, utilisation de thermomètres jetables, nettoyage et désinfection (désinfectants à base d'hypochlorite ou de glutaraldéhyde à 2 p. cent) des locaux et du matériel...
De plus, chez l'homme, on considère que toute diarrhée observée chez un individu hospitalisé doit faire l'objet d'un examen bactériologique et un patient infecté par Clostridium difficile doit être placé dans une chambre particulière bénéficiant de toilettes individuelles.
Ces mesures de prophylaxie sanitaire ont pour but d'éviter la contamination du milieu extérieur et des individus (homme ou animaux) hospitalisés souvent sous antibiothérapie et/ou affaiblis. En revanche, tant qu'ils ne reçoivent pas d'antibiotiques, les médecins, les vétérinaires et, d'une manière générale, le personnel soignant, dotés d'une flore intestinale normale, sont à l'abri des risques de contagion.

L'administration d'immunoglobulines colostrales de bovins, immunisés avec un filtrat de culture de Clostridium difficile, s'est montrée efficace dans un modèle expérimental (hamsters traités à la clindamycine et expérimentalement infectés). Des essais de vaccination, utilisant des souches atténuées de Vibrio cholerae ayant reçu un plasmide codant pour l'extrémité COOH terminale de la toxine A, ont permis d'obtenir la synthèse d'anticorps spécifiques chez le lapin. En médecine vétérinaire, des autovaccins sont couramment utilisés dans les élevages porcins.

 

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Orientation bibliographique

 

La base de données PubMed (interrogation effectuée le 20 février 2002) recense plus de 3000 documents traitant de Clostridium difficile. Aussi, à l'exception des articles consacrés aux infections des animaux, la majorité des publications citées ci-dessous correspond à des articles de synthèse.

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* : Milieu CCFA (Cycloserine Cefoxitin Fructose Agar), composition pour 1 litre

Formulation originale

Protéose peptone N° 2 : 40,0 g
Agar : 25,0 g
Fructose : 6,0 g
Na2HPO4 : 5,0 g
NaCl : 2,0 g
KH2PO4 : 1,0 g
MgSO4 7H20 : 0,1 g
Emulsion de jaune d'œufs (11 jaunes d'œufs + 1 œuf entier) : 10,0 mL
Solution d'antibiotiques (0,5 g de cyclosérine et 0,016 g de céfoxitine dans 10 mL d'eau distillée) : 10 mL
Solution de rouge neutre (0,1 g de rouge neutre, 10,0 mL d'éthanol) : 3,0 mL
Solution d'hémine (0,5 g d'hémine, 10,0 mL de soude normale, 90,0 mL d'eau distillée) : 1,0 mL

Autres formulations

La céfoxitine peut être remplacée par 0,004 g de céfotaxime ce qui augmente la sensibilité et la spécificité du milieu.

Le jaune d'œuf peut être remplacé par du sang de cheval (10 p. cent).

Les concentrations en cyclosérine et en céfoxitine peuvent être réduites de moitié.


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24 février 2011 4 24 /02 /février /2011 02:43

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Bonsoir à toutes et à toutes qui me suivez...

 

Bon, les nouvelles sont fraïches mais auraient pû être meilleures pour mon 26ème anniversaire !

je sors de presque 15 jours au CHU de Caen pour une colite aigûe pseudomenbraneuse à clostridium difficile... c'est pompeux hien ??? mais c'est pas drôle ...

 

(lien à suivre)

 

Plus ma voiture volée et cassée, démoliée, ravagée , catépultée... par les ravisseurs, tout ça le jou de mon anniversaire, autant dire que ça fait un peu beaucoup.

 

Pour en revenir à l'épisode du CHU, "l'expérience" bfut très difficile sur tous les plasn, tant affectif, qua psysique et moral...

douleurs, isolement (parceque quarantaine : contagieuse) , cloisonnée dans 6m2 avec toilette et lavabo, interdiction de franchir le seuil de ma porte, 8 jours sans manger , perfusions multipliée car veines obstruée à cause de la nutrition parentérale... le traitement lourd... vancomycine 500 à boir 4 fois par jour (il parrait que ça coûte une fortue, un jour, un infimier sypathique m'a dit "on vous soigne pas avec de la merde" je lui répondu "oui mais ça en a goût en tout cas") , la phase de "re-nutrition, régime féculents sans résidus !!! perso j'adore maintenant les patates et le riz, mais là tous les jours, sans légume, c'est trop et en plus le CHU c'est pas étoilé au Michelin ! sans compter le manque de moyen attribués aux hôpitaux public : une infirmère, les bons jours 2 pour tout le service gastroentérologie !!!! lamentable.

mais surtoût psychologiquement que ça a été le plus dûr, pour moi, mais aussi et surtout pour mes proches et mon Ami, me voir comme ça, détruite, tout ça à cause d'un antibiotique (l'augmentin) prit mi-décembre, affaiblie, amaigrie (4,5 kg en moins alors que j'avais fièrement passé les 50kg me voilà à 46,5)..... la fatigue, la solitude, l'enfermement ..... la peur... surtout les 2 premiers jours où, dans le dout, on m'a dit qu'on allait me couper le côlon et me mettre une poche !!!!!

 

Mais j'ai tenu bon, je suis toujours là...

 

ON peut s'en sortir! et on le doit  !

 

Je suis plus que décidée et plus que motivée pour me sortir de tout ça, j'ai des envies, des projets, des idées... poser pour un artiste peintre et tatoueur, j'ai témoigné pour un étudiant en psychologie pour son mémoire, mon livre, mon travail.... et m'en sortir pour moi et pour tout ceux que j'aime et qui me le rendent bien !!!

 

 

 

C'est, je le sais, éprtouvant presque tous les jours, mais il faut y croire, croquer la vie à pleines dents.... petit pas par petit pas : un petit pas pour une anorexique - boulimique est un pas de géant pour l'Homme....

 

Alors au lieu de plâner sur la Lune, d'alunir? attérir une bonne fois pour toute c'est mieux.....

 

Et moi je m'en vais croquer .... hummmm.. une pomme et... un bon bout de fromage de chèvre au lait cru bien sec comme je l'aime même à 3h30 du matin !!!!!!

 

bon courage à toutes et à toutes et merci encore une fois d'avoir pris le temps de me lire...

 

Amicalement

 

Bénou

 

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13 juin 2010 7 13 /06 /juin /2010 23:39

13 juin 2010 – 23:18


Après bien des années, j'ai décidé de me mettre à l'ouvrage et de taper des années d'écriture. Des années à noter mes peines, mes joies, mes maux … mon mal, le mal qui me ronge depuis maintenant huit ans et demi, ce mal dont je ne suis toujours pas encore tout à fait sortie même si après ces années j'ai beaucoup avancé, à coup de lutte, de courage, de force, de cassages de gueule, de murs en pleine tête, mais j'avance, je progresse, je sors la tête de l'eau, je respire enfin ….. alors ce soir je commence à mettre en page le récit de ces huit années, le récit d'une galère, le récit de ma vie, celle qui a commencé quand j'ai décidé un jour que je serais anorexique.


Ca a commencé il y a huit ans et demi. A l'époque, je venais d'arriver à la fac. Je n'avais pas peur de ma propre mort, mais j'etais terrifiée à l'idée de perdre ma maman. J'allais bientôt avoir 18 ans, et j'ai commencé à jouer avec le feu, avec ma vie. Je ne savais pas que 8 ans encore apres j'en serais là. Je ne savais pas dans quoi je m'embarquais. Ma mère souffrait d'un cancer, mais moi, mes blessures d'enfance n'etaient pas guéries, des crevasses, non, des abcès et, quand on crève un abcès, ça fait mal, très mal...

un tiers de ma vie passée à la gâcher, à m'épuiser, à me détruire, à détruire aussi, sans le vouloir , les gens que j'aime et les relations avec eux. Tout ça pour quoi? Pour essayer d'atteindre une sorte de « perfection », le contrôle absolu de son corps donc de soi. Mais non, à force on se rend comte que l'on ne contrôle plus rien, on perd la maîtrise totale de la dituation, on perd pied, on s'effondre....

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9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 15:32
En ce début 2010 je vous souhaite à tous et à toutes une excellente année et surtout une bonne santé...
La mienne aurait pû mieux commencer. Après avoir fini 2009 par une rupture, je commence la nouvelle par un séjour certes court mais éprouvant à l'hopital. Une semaine à me poser des questions sur mon avenir, à me remettre en question, à essayer de trouver des solutions pour aller de l'avant et surtout aller mieux, arrêter de me détruire et aussi à me reposer car j'en avais bel et bien besoin. Aujourd'hui je vais un peu mieux mais je me sens encore faible et fatiguée, épuisée... mais j'essaye de ne pas me laisser aller, je m'occupe, je me suis un peu remise au piano, entammé un nocturne de chopin, je cuisine, etc... et j'essaye de penser à des choses positives et plus réjouissantes que ma petite personne et croyez moi, ça fait son effet ! Je me force à manger, je déjeune tous les matins avec mon père, quitte à me recoucher une heure après, je me fais plaisir, je m'accorde quelques carrés de chocolat dans la journée et d'autres petits plaisirs. J'espère que l'année 2010 sera plus clémente que l'année 2009 et que les 8 dernières années, peut être l'année de tous les changements, qui sait...
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28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 01:07

" Quand on est aimé, on ne doute de rien. Quand on aime, on doute de tout. "
Colette
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